Chapitre 14 _ part 1

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Elle finit par lancer un regard assassin à son entourage tout en déclarant dans un rire macabre :

– Alors les héros ? Des idées pour "sauver" un cadavre en sursis ?

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Elle les défiait de trouver une solution à un problème insoluble. Elle attendait le moment où leurs regards deviendraient fuyants, mal à l'aide de devoir admettre la dure réalité qui s'imposait à eux. Il n'y avait pas de résolution heureuse à son cas. Elle avait eu 6 années pour tourner le problème dans son esprit. Elle avait même songé, au début, à investir ses économies dans un garde du corps ou une mini milice privée. L'idée était vite tombée dans les oubliettes car, tout d'abord, elle n'aurait pu se payer ce genre de service que pour une très courte durée, mais aussi parce qu'elle connaissait ce milieu maintenant. Ce genre de personnage retournait sa veste dès qu'une meilleure offre se présentait. Quand bien même les aurait-elle engagés, si la Bratva offrait plus, et elle en avait les moyens, elle aurait été balancée sans aucune pitié. Mais la jeune femme tiqua lorsqu'elle aperçut la même expression naître sur les visages autour d'elle. Une expression bien loin de la fatalité et de la reddition. Non ! Ce qu'elle vit était un mélange de goût pour le défi, d'engagement, et d'amusement, un sourire venant souligner le tout. Même chez Bruce Wayne. Même chez le ronchon de Jason Todd, qui semblait prêt à entrer sur un ring de boxe. Face à sa surprise,tout à fait légitime, Dick Grayson prit la parole.

– Lourde histoire pour une seule personne ! Sache qu'ici, nous te comprenons ! Et je suis au regret de t'annoncer qu'au vu de la situation et de ton histoire, tu n'es pas prête à te débarrasser de nous ! Nous allons mettre en place un protocole de protection. Il est hors de question que ces deux Russes te fassent du mal, et de plus, s'ils se montrent, ils nous mèneront peut-être jusqu'à Cobblepot ! Donc, je pense qu'on est tous d'accord ?!

L'ensemble de la ligue répondit d'un hochement de tête complice. Mais Andréa ne put s'empêcher de calmer leurs ardeurs.

– C'est bien joli tout ça, mais je n'ai absolument pas les moyens de me payer vos services, donc retour au point de départ !

La panique et la surprise qui l'avaient habitée quelques minutes auparavant avaient laissé place au désespoir, au vide. Elle semblait abattue, comme si du haut de ses 22 ans, elle avait déjà vécu 10 vies. Le maître des lieux s'approcha de la jeune femme et, alors qu'il la dépassait, il posa une main qui se voulait rassurante sur son épaule, prenant une profonde inspiration pour lui répondre. Mais la réaction de la traquée le stoppa dans son élan. Surprise de cette main d'homme sur elle, son corps tout entier s'était tendu, retenant un haut-le-cœur. Ses deux yeux verrons s'étaient plantés dans les siens, à la fois paniqués, écoeurés et soumis. Il retira aussitôt sa paume, son sourire s'étant effacé au profit d'un air plus sombre, un brin de colère et de soif de vengeance était passé furtivement sur les traits du quinquagénaire. Elle n'avait rien remarqué, mais les autres veilleurs, eux, n'avaient rien raté, ni de la réaction trop caractéristique de la jeune femme, ni du feu qui naissait au fond de la chauve-souris à mesure qu'il prenait conscience de la souffrance qu'avait endurés cette pauvre enfant. Il se racla la gorge, la main de retour dans la poche de son pantalon.

– Je ne me souviens pas avoir mentionné de l'argent en échange de notre aide. Wayne Enterprise fonctionne bien, et me permet des revenus plus que corrects, indiqua-t-il en montrant les lieux d'un mouvement de la main, et en hôte bien élevé, je subviens aux besoins des personnes habitant sous mon toit, n'est-ce pas ?

– Une chambre super classe ! Répondit d'emblée Gar.

– Maquillage et produits de beauté de luxe ! Renchérit Koryn'dr en pointant son visage lourdement, mais élégamment maquillé.

Why did you bring a shotgun to the party? [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant