Au Cœur du CanadaTome 1. Un Nouveau Départ

Chapitre 37

Toujours dans le présent, aire d'autoroute, Canada.

– Tu veux que je te prenne quoi à manger ? m'a demandé Antoine.

– Je sais pas, ce que tu veux ça m'est égal, lui ai-je dit en souriant. Et moi, je te prends quoi à boire ?

– Un chocolat chaud, m'a-t-il répondu en se dirigeant vers les rayons du magasin.

Quelques minutes plus tard, nous avons rejoint la famille Jones et Manon, qui étaient installés sur une table à l'intérieur. J'avais horriblement faim, et pour cause, je n'avais rien mangé depuis hier soir. Nous avons pris notre petit déjeuner, tout en discutant. Nous étions en train de prévoir ce que nous ferions une fois arriver au chalet.

– En ce qui me concerne, je pense que je vais défaire ma valise, et après j'aimerai bien aller au marché de noël, ai-je expliqué.

– On pourrait y aller tous les deux, m'a proposé Antoine.

– C'est une bonne idée oui, j'en profiterai pour faire mes courses de noël, lui ai-je répondu tout sourire.

– Moi je pense que je ferrai une sieste sur le canapé, car je suis vraiment fatiguée, nous a expliqué Manon en riant.

– Tu crois que je pourrai faire la sieste avec toi ? A demandé Arthur à Manon, avant de l'embrasser.

– Je pense que ça devrait pouvoir se faire, lui a-t-elle répondu en souriant.

J'étais vraiment très contente de voir que Manon était enfin heureuse. En effet, depuis qu'elle était avec Arthur, elle allait beaucoup mieux et elle avait complètement oublié Jack. Ils s'étaient mis ensemble le même jour qu'Antoine et moi, mais contrairement à nous, ils passaient beaucoup de temps ensemble. Ils sortaient souvent ensemble, alors qu'Antoine et moi passions du temps ensemble pour travailler.

*

Une fois nos petits déjeuner terminés, nous sommes retournés à la voiture, il nous restait encore plus d'une heure et demi de route. J'avais vraiment hâte d'arriver au chalet, et encore plus hâte d'être à noël, j'adorais les fêtes de fin d'année. Je me suis rassise à côté d'Antoine, et je me suis rendormi presque de suite. J'ai d'ailleurs passé tout le restant du trajet à dormir.

Quand j'ai ouvert les yeux, nous étions presque arrivés au chalet. Antoine m'a souri, le pauvre, moi qui lui avait dit que ça serait l'occasion de passer du temps ensemble, il devait être un peu déçu. Je me suis étirée et je lui ai rendu son sourire.

– On arrive au chalet dans moins de dix minutes, m'a-t-il informé.

– J'ai hâte d'y être, je n'en peux plus d'être assise, ai-je dit en râlant.

– Tu as bien dormi ? m'a-t-il demandé tendrement.

– Oui, ça allait, enfin j'aurai sans doute mieux dormi dans un lit, ai-je fait remarquer en riant.

– Je te comprends, m'a-t-il dit plus froidement.

– Je suis désolé, je sais, tu trouvais que faire le trajet ensemble serait l'occasion de parler d'autre chose que des cours. Et moi j'ai dormi tout le trajet, crois-moi je suis vraiment désolé, mais j'étais vraiment très fatiguée, ai-je expliqué calmement.

– Ce n'est pas grave, on aura tout le temps de parler d'autre chose que des cours pendant ces deux semaines de vacances, a-t-il dit en souriant.

Je lui ai rendu son sourire. Après tout, il avait raison, nous pourrions passer beaucoup de temps ensemble pendant ces deux semaines de vacances. Ça me rassurait qu'il soit aussi gentil et bienveillant avec moi.