Au Cœur du CanadaTome 1. Un Nouveau Départ

Chapitre 32

Retour dans le présent, jour de révision, Montréal, Canada.

J'ai entendu quelqu'un frapper à la porte, Manon est allée ouvrir avant d'entrée dans ma chambre. J'étais enroulée dans mon drap, encore à moitié endormie, Manon s'est assise sur mon lit. Elle m'a dit qu'Antoine était là et qu'il avait amené le petit déjeuner, elle a ajouté qu'elle allait voir Arthur. Elle est sortie de ma chambre en souriant. Je me suis levée et j'ai enfilé un survêtement. Antoine a frappé à la porte de ma chambre avant d'entrer.

– J'ai posé le petit déjeuner dans la cuisine, j'ai pris des viennoiseries et je t'ai pris un cappuccino, car je sais que tu n'aimes pas le café, m'a-t-il informé.

– T'es adorable, merci beaucoup, ai-je dit en souriant.

Il s'est approché de moi pour me prendre dans ses bras et m'embrasser.

– T'as bien dormi ? m'a-t-il demandé tendrement.

– Oui ça allait, bon on va manger parce que je te rappelle que tu es ici pour réviser, ai-je fait constater plus sérieuse.

– Tu dis ça, mais il y a moins de cinq minutes tu dormais encore, a-t-il fait remarquer.

Nous sommes allés dans la cuisine pour prendre notre petit déjeuner. Antoine avait disposé les viennoiseries dans une assiette, il y en avait tellement qu'il en resterait sûrement pour le petit déjeuner de demain. Nous nous sommes assis et je me suis mise à manger.

*

Après le petit déjeuner, nous sommes allés nous installer dans le bureau pour réviser. J'ai sorti tous mes cours depuis le début d'année afin de les lire. J'avais déjà commencé à réviser depuis au moins une semaine, mais je n'étais pas encore prête pour le contrôle. Après quelques minutes de lecture, nous nous sommes mutuellement posés des questions sur le cours afin de savoir où nous en étions dans nos révisions. Nous avions bien avancé alors nous avons fait une petite pause, ce qui nous a permis de finir les viennoiseries.

Je me suis assise sur le canapé, j'étais un peu fatiguée et j'avais envie de faire une sieste. Pourtant je m'étais levée assez tard, enfin tard pour moi c'était neuf heures. J'ai allumé mon téléphone pour voir si j'avais des messages, c'est à ce moment-là que je me suis rendu compte qu'il était presque midi.

– Euh... je t'avoue que j'ai rien prévu pour manger à midi, je suis rentrée tard hier soir et puis Arthur était là, donc j'ai pas trop eu le temps d'y réfléchir, ai-je expliqué un peu gênée.

– C'est pas grave, je peux te faire à manger si tu veux ? m'a-t-il proposé gentiment.

– Tu cuisines toi ? Ai-je demandé un peu étonnée.

– Oui, je dirais même que je cuisine plutôt bien, m'a-t-il répondu sûr de lui.

– D'accord, mais je veux t'aider, parce que j'aime bien cuisiner.

Je suis allée dans la cuisine pour voir ce que nous avions à manger, il restait de quoi faire des pâtes à la carbonara. J'ai mis de l'eau à bouillir et Antoine s'est mis à couper un oignon. Une trentaine de minutes plus tard, nous étions assis autour de l'îlot central.

*

Une fois le repas terminé, nous nous sommes replongés dans nos révisions. J'étais tellement fatiguée que j'ai failli m'endormir sur ma feuille de cours, ce qui a fait rire Antoine. Il s'est approché de moi afin que je puisse poser ma tête sur son épaule.

Assise de cette façon j'étais presque sûre de m'endormir. Mais une petite sieste ne m'aurait pas fait de mal, car je commençais à stresser pour mon contrôle, ce qui n'avait pas de sens puisque je révisais depuis plus d'une semaine.

J'étais installé sous un plaid, près de la cheminée. Le salon du chalet était vraiment très agréable en plein hiver. C'était l'endroit idéal pour lire. Antoine, Arthur et Judith étaient dans la cuisine, ils préparaient le dîner. Tony s'est installé sur le canapé.

– Je crois qu'il va neiger jusqu'à demain matin, ai-je dit en souriant. Ça fait tellement longtemps que je n'aie pas vu de neige.

– Il ne neige pas en France ? m'a-t-il demandé un peu étonné.

– Dans le nord si, mais c'est plus rare qu'il neige dans le sud, sauf dans les montagnes, ai-je expliqué.

Manon est entrée dans le salon pour savoir si on voulait du chocolat chaud. Elle m'a regardé l'air de me dire « vous avez l'air de bien vous entendre ». Puis elle s'est dirigée vers la cuisine.

– Ce qui est cool, c'est qu'on pourra faire des bonhommes de neige et des batailles de boules de neige, ai-je fait remarquer en souriant.

– En effet ça sera amusant, a-t-il dit en me rendant mon sourire.

Manon est revenue dans le salon avec trois tasses de chocolat chaud. Elle les a posés sur la table base du salon et elle s'est assise sur le canapé... Puis tout s'est troublé...

*

J'ai ouvert les yeux après avoir fait une sieste de quelques minutes. Je me suis étirée avant de me mettre à bailler, je m'étais endormie sur l'épaule d'Antoine sans m'en rendre compte. J'ai tourné la tête pour l'embrasser, il révisait calmement avec un grand sérieux.

– Alors tu te sens prêt pour le contrôle ? Lui ai-je demandé avec sérieux.

– Je sais pas trop, mais ce qui est sûr c'est que je le suis plus que ce matin en arrivant, a-t-il fait remarqué en riant.

J'ai baillé de nouveau, ce qui a fait rire Antoine.

– Tu as dormi pendant presque une heure et tu es encore fatiguée ? m'a-t-il demandé tendrement.

– J'ai dormi tant de temps que ça ? Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit, tu dois avoir horriblement mal à l'épaule, ai-je fait remarqué avec un air désolé.

– Je ne voulais pas te réveiller et ne t'inquiète pas mon épaule va bien, m'a-t-il rassuré en déposant un baisé sur mon front.

Il était presque dix-sept heures et je commençais à en avoir assez de réviser. Nous avions aussi eu le temps de travailler sur le projet que nous devions présenter dans quelques semaines. Nous avions bien avancé, et notre projet commençait à prendre forme, même si pour l'instant nous ne faisions que des croquis.

J'ai rangé mes cours et je me suis levée pour regarder par la fenêtre. Dehors il faisait presque nuit, il faisait sans doute froid, car les passants portaient tous des manteaux. Mon téléphone s'est allumé, je me suis approchée, mais Antoine l'a pris dans sa main. Je me suis rassise et il m'a tendu mon téléphone. Je venais de recevoir un message de Tony, ce qui n'avait pas l'air de plaire à Antoine.

***