Chapitre 21

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Retour dans le passé, début septembre, Montréal, Canada.

Il était dix heures du matin, nous étions samedi et je ne travaillais pas. Il y avait du bruit dans la cuisine, alors je me suis levée.

Une fois dans la cuisine, j'ai vu Arthur et Manon en train de préparer le petit déjeuner. J'étais assez étonnée de les voir tous les deux debout à cette heure.

Depuis quelque temps, Manon avait l'air d'aller mieux. En effet, elle avait fini par retrouver le sourire, et ce grâce à Arthur, car ils passaient beaucoup de temps ensemble.

– Bonjour vous deux... euh je peux savoir ce qui se passe ? ai-je demandé curieuse.

– Salut, oui en fait je voulais m'excuser pour ce qui s'est passé il y a quelques jours. Je sais que tu m'as dit que ça n'avait pas vraiment d'importance, mais maintenant tout va mieux. Et puis je voulais voir comment aller Manon, m'a-t-il expliqué, tout en souriant à Manon.

– Du coup il est passé nous voir et en plus de ça il nous a amené le petit déjeuner, a ajouté Manon, en lui rendant son sourire.

Je me serais crue dans un de ces films qui fini par « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ». Plus jeune j'aimais bien ce genre de film, mais en grandissant j'ai fini par trouver ça un peu trop beau pour être vrai. Alors je trouvais déstabilisant de me retrouver dans ce genre de situation.

*

Je me suis assise sur une chaise haute et j'ai bu le cappuccino qui était posé devant moi. J'avais légèrement mal à la tête, car je n'avais pas très bien dormis, depuis quelque temps je faisais des rêves qui n'avait aucun sens. Je me suis finalement levée pour aller chercher un cachet, afin d'atténuer mon mal de tête.

Quand je suis revenue, ils étaient assis sur le canapé et discutaient, tout en mangeant leur petit déjeuner. Je n'avais pas envie de les déranger, Manon avait l'air d'aller mieux quand elle était avec lui. Alors j'ai donc pris mon petit déjeuner dans ma chambre.

Au bout d'une vingtaine de minutes elle est venue voir si tout aller bien.

– Oui ça va, je voulais pas vous déranger, ai-je expliqué. En tout cas, toi tu as l'air d'aller mieux, ce qui est une bonne chose, j'aime pas quand t'es déprimée.

– Ouais ça va un peu mieux, disons que le fait d'en parler m'a fait du bien, m'a-t-elle expliqué en souriant.

– C'est surtout le fait d'en parler à Arthur qui t'as fait du bien, ai-je dit en souriant.

– Il est vrai... qu'il est particulièrement gentil avec moi depuis quelque temps et beaucoup plus depuis deux semaines. Mais je t'arrête tout de suite, on est juste amis, a-t-elle précisé.

– Oui bien-sûr, en général c'est ce que les gens disent quand ils veulent pas admettre qu'ils voudraient plus.

– Rachel, vraiment il faut que tu arrêtes de regarder tous ces films qui finissent par « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ».

– Oui t'as raison, faut vraiment que j'arrête, ça reflète pas la réalité, ai-je dit en riant.

Nous étions donc toutes les deux assises sur mon lit en train de rire, quand soudain Arthur est entré pour nous dire qu'il rentrait chez lui. Manon s'est levée pour le raccompagner jusqu'à la porte. Je les ai suivis jusqu'au salon, prétextant ramener les restes de mon petit déjeuner. Mais en réalité je me suis assise discrètement près de la fenêtre du salon.

*

Après lui avoir dit qu'elle pouvait l'appeler si besoin, Arthur lui a adressé un sourire puis il est rentré chez lui. Manon s'est alors tournée vers moi, je la regardais l'air de lui dire « mais bien-sûr, vous êtes juste potes et il n'y aura rien de plus ». Ça l'a fait rire, car elle devait certainement ce dire la même chose. Ce genre de chose nous arrivait souvent, on s'entendait tellement bien qu'on était quasiment capable de savoir ce que l'autre pensait en fonction de la situation.

Au Cœur du CanadaTome 1. Un Nouveau DépartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant