Chapitre 31

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Toujours dans le passé, quelques semaines plus tard, en France, chez moi.

Je venais de rentrer de vacances et j'avais réfléchi, j'avais pris une décision et j'étais sûre de moi. La pause entre Antony et moi m'avait fait beaucoup de bien, nous nous étions parlés deux ou trois fois. Ça m'avait fait du bien de lui parler, en vérité ça m'a surtout permis de me rendre compte que j'étais aussi très bien sans lui.

J'allais donc lui dire que lui et moi s'était fini, je savais qu'il allait mal le prendre et qu'il essayerait certainement de me retenir. Mais je ne changerai pas d'avis, en réfléchissant j'avais fini par comprendre qu'il ne ferrait jamais d'effort. On devait se voir cet après-midi, j'étais un peu stressée, mais je faisais ça pour notre bien à tous les deux.

En effet, mes deux semaines de réflexion m'ont permis constater qu'Antony n'était pas près pour être en couple. En vérité, je pensais qu'il avait juste besoin d'aller chez le psy où de s'inscrire à la boxe, histoire de se défouler.

*

À quatorze heures, Antony attendait devant chez moi, je l'ai fait entrer. Il savait ce que j'allais lui dire, car nous en avions déjà parler avant de nous voir. Mais je voulais que ça soit très clair et surtout je pensais qu'il était important d'avoir une bonne discutions. Nous nous sommes assis sur mon lit et je me suis mise à lui expliquer pourquoi j'avais pris cette décision.

– Je suis vraiment désolé, mais je crois pas que tu sois près pour être en couple. Je crois que t'as besoin de prendre du recul sur tout ça et de prendre cofinance en toi, ai-je expliqué calmement.

– En gros tu me quittes, c'est ça ? Je comprends ce que tu me dis, mais tu sais je vais faire des efforts, des vrais efforts. Mais je vais avoir besoin de toi, de ton soutien, m'a-t-il expliqué.

– Je vais être honnête, moi j'en peux plus. Je te connais, et je sais que tu ferras pas d'efforts, je sais que tu dis ça pour me retenir. Alors je suis vraiment désolé, mais je veux plus qu'on soit ensemble. Grâce à cette pause, je me suis rendu compte que j'arrivais très bien à vivre sans toi, ai-je expliqué très sérieusement.

– Donc tu me quittes, t'es sérieuse ? m'a-t-il demandé énervé.

– Oui je suis très sérieuse Antony, je crois que c'est mieux comme ça, ai-je simplement répondu.

J'avais l'impression d'être trop gentille avec lui, je voulais qu'il sorte définitivement de ma vie, mais je n'avais pas envie qu'il s'énerve et que la situation empire. Il a essayé de me convaincre, pour qu'on reste ensemble ou du moins qu'on se laisse plus de temps pour réfléchir. Mais je n'allais pas changer d'avis et puis j'avais déjà fait assez d'effort pour lui, je ne pouvais pas toujours tout faire à sa place.

*

Je me suis levée de mon lit, il était déjà dix-sept heures et j'avais envie que cette après-midi se termine. Il s'est levé à ma suite, il a essayé de me retenir pour m'embrasser, mais je me suis m'écarter.

– Je croyais avoir était claire, j'ai pas envie qu'on se remette ensemble, ni maintenant ni plus tard, ai-je dit calmement afin de masquer mon agacement.

– Tu dis ça maintenant, mais je suis sûr que si on reste en contact tu finiras par te rendre compte que j'ai fais des efforts, m'a-t-il dit très sûr de lui.

– Non, vraiment je suis désolé mais ça ne se ferra pas, je te connais et je sais que tu ne ferras pas d'efforts, ai-je expliqué sûre de moi.

– Comment tu peux dire une chose pareil ? J'en ai déjà fait plusieurs fois.

– Oui c'est vrai, le seul problème c'est qu'ils durent cinq minutes, ai-je fait remarquer agacée.

Évidement il s'est énervé, je venais de dire le truc qu'il fallait pas que je dise. C'était toujours comme ça, il prenait tout un peu trop à cœur. Il était incapable de se remettre en question, à croire que tout était toujours de ma faute. Et puis, on pouvait jamais discuter avec lui, il était impossible d'avoir une conversation sérieuse avec lui, soit il faisait des blagues soit il s'énervait, car on était pas d'accord. Sans compter qu'il me donnait tout un tas de surnom complètement ridicule, j'avais horreur de ça.

Au Cœur du CanadaTome 1. Un Nouveau DépartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant