• Chapitre 17 • non corrigé

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Lorenza écouta son patron s'égosiller sur elle à travers le combiné. Il lui mettait de plus enplus la pression pour la faire revenir au travail, mais la jeune femme avait du mal à lâcher prise etquitter Marc dans cet état. Pourtant, plus le temps avançait, plus son travail lui manquait. Lorenzas'épanouissait pleinement son carnet et son micro à la main. Elle aimait parcourir les paddocks àdiscuter des sensations qu'avaient ressentis les pilotes ou leurs réactions à chaud. Pourtant, ellesentait que sa place était près de Marc. Il avait besoin d'elle et Lorenza voulait le soutenir le pluspossible. Les derniers temps, les résultats n'étaient plus là. Marc tenait debout, marchait quelquepas, mais les forces lui manquaient rapidement et il devait faire la plus part de ses mouvements enfauteuil. Leur relation se détériorait, Lorenza s'en rendait bien compte. Elle acceptait énormémentde choses, passait sous silence la plus part de ses rancœurs et lui pardonnait tous ses mots de trop.Mais tout devenait de plus en plus pesant. Elle avait parfois du mal à se reconnaître et elle avaitpeur qu'à continuer comme ça, tout allait mal finir. Le plus dur dans tout cela était qu'elle ne savaitpas comment stopper cette fulgurante descente au enfer. Elle voulait l'aider, mais il ne semblait plusen avoir l'envie. 

« Je vous recontacte fin de cette semaine Mademoiselle Espiñoza ! Et si la réponse n'est paspositive, ce n'est pas la peine de revenir ! Je pense avoir été assez concilient jusqu'à maintenait. Surceux, je vous souhaite une bonne fin de semaine. » 

Son patron ne lui laissa pas la chance de répondre, il raccrocha dès qu'il avait finit sa phrase.Lorenza resta tout de même quelque seconde le téléphone collé à l'oreille. Elle allait finir par perdreson travail. Cet ultimatum remettait tout en question. Elle ne voulait pas quitter Marc, mais elle nepouvait pas non plus faire une croix sur ce métier qu'elle aimait. Tel un automate, elle rangea enfinson téléphone dans sa poche et avança dans les couloirs de l'hôpital. Elle avait la sensation demarcher dans du coton et son corps tremblait légèrement. Son cœur frappait dans ses temps et ellesentait déjà une douleur lancinante se créer derrière ses yeux. Elle allait devoir prendre une décisionet en parler avec Marc. 

Lorenza s'engouffra dans le bâtiment de rééducation pour le rejoindre et détailla du regard lapièce pour le trouver de à l'autre bout entre deux barres parallèle et assisté de son kiné. Il avait dumal, ses jambes tremblaient et la rage qu'il ressentait se voyait dans son regard. Lorenza s'approchad'eux, figeant un sourire rassurant sur le visage. Avant de parler de leur futur, elle devait tempérer la colère qui grondait en Marc et ne pas lui montrer les signes de leur inquiétude. 

 « Je ne tiens pas deux allées retours, allez vous faire voir ! » hurla Marc qui poussait sur sesbras pour faire trois nouveau pas. « Cette opération va changer votre vie, vous verrez les résultatsrapidement. Ils sont dingues vos résultats. J'en reste sans voix putain ! » 

La colère était beaucoup plus forte aujourd'hui et un horrible frisson lui dévora le dos. Ellen'arriverais pas à le calmer, pas dans les heures à venir dans tous les cas. 

« J'ai tellement de sensation dans ma jambe, que je ne sais même pas quand je la pose. Je sensà peine la pression alors vos supers résultats merci ! » 

« Marc ! » souffla Lorenza en arrivant à leur hauteur. 

Il s'installa dans sa chaise, avant de relever ses yeux vers Lorenza. Elle tenta de voir unecertaine lueur dans son regard, mais il était sombre et ne dégageait rien de positif. 

« Ola ma Lo ! » souffla Marc en affichant un léger sourire sur son visage. 

Il semblait quand même assez heureux de la voir et intérieurement Marc était soulager del'avoir près de lui. Il aurait lâché la rééducation si elle n'avait pas été là. 

Come Back Home [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant