Come Back Home [Terminé]

• Chapitre 46 • non corrigé

Lorenza s'approcha des paddocks Honda Repsol, le cœur tambourinant dans sa poitrine. Un soleil de plomb réchauffait le circuit, tout semblait se dérouler comme il fallait. Marc avait signé une bonne position lors des qualifications et il maîtrisait sa moto à la perfection. Tout était différent de l'an dernier. Il y a un an, il pleuvait et Marc était tellement avide de montré qui il était face à Rossi qu'il avait trop poussé. Un an que l'accident s'était passé pourtant il laissait encore de belle traces dans l'esprit de la jeune femme. Elle évitait de poser son regard sur le bac à gravier dans le dernier virage, rien que de penser à cette journée, une boule d'angoisse se glissait dans son estomac. Elle préféra poser son regard sur le grand écran qui se trouvait en face d'elle. Les images défilaient sans qu'elle n'y prête vraiment attention, mais lorsque le rouge et le orange de l'écurie de Marc attira son regard, elle regarda plus attentivement. Un hurlement de clameur déchaîna la tribune la plus proche et déclencha un frisson dans son corps. Marc ne portait pas encore son casque, mais au vu de son regard sombre et fixe, elle savait qu'il était en pleine préparation mental. Il allait devoir se présenter sur la piste dans moins de vingt minutes et elle voulait le rejoindre. Ils avaient un petit rituel d'avant course, Lorenza venait toujours l'encourager avant le départ, elle n'avait jamais loupé une seule course.

Elle le vit tourner son siège vers son casque, le saisir et se lever avec souplesse. Tout son corps semblait détendu, elle ne voyait aucunes marques de stress, pas un tic qui trahirait des craintes ou une peur. Lorenza quitta du regard l'écran et se dirigea vers les paddocks, elle savait qu'elle devrais marcher rapidement pour le rejoindre, mais elle ne louperait pour rien au monde ce nouveau départ. Comme à son habitude, elle s'installerait sur le fauteuil rouge, le plus près de l'écran de contrôle, l'un des casques sur ses oreilles. Santi lui en gardait toujours un de côté. Ses pas se pressèrent sans qu'elle ne s'en rende compte, elle se mit presque à courir quand elle vit les Umbrella Girls se positionner. Marc devait déjà marcher vers sa moto. Lorenza traversa les paddocks au pas de course pour accéder à la porte. Elle rejoignit le Caméra Man que lui avait attribué son journal pour filmer en direct les réactions des pilotes, mais en particulier celle de Marc. La voix de son patron résonnait encore dans son esprit 'tentez par tous les moyens de récolter les ressentits de Marquez avant la course. Au vu de votre proximité cela ne devrait pas être un soucie' Elle détestait que son patron profite de sa position auprès de Marc pour avoir des renseignements, habituellement, elle compartimentait les deux. Pourtant cette fois ci elle cédait. Santi sourit en la voyant arriver. Il lui ouvrit la porte d'accès à la piste en lui indiquant la première ligne.

« Ce petit nous surprendra toujours. Il revient et nous fait une surprenante mais sublime deuxième place. »

« Il nous étonnera toujours. Il est dispo pour deux trois questions ? »

« Il n'attend que toi ! Viens ! »

Santi la fit zigzaguer entre les motos, remontant les lignes avec rapidité. Elle découvrit Marc de dos, elle le reconnut immédiatement, sa posture sur sa moto ne la trompait pas. Il ne regardait pas la jeune femme qui se trouvait à côté de lui. Sa casquette Redbull vissé sur la tête, il avait les mains posé sur son casque, les yeux sans doute fixant un point imaginaire devant lui. Elle se glissa vers lui, prenant le micro que lui tendait son Caméra Man et se positionna devant lui. Marc releva immédiatement les yeux vers elle et sourit. Santi se pencha vers son pilote pour lui murmurer quelques infos.

« Bonjour Marc, j'ai une petite question pour vous, je connais votre légendaire concentration d'avant course, mais puis je quand même vous déranger ? »

Le sourire de Marc s'élargit en l'entendant mettre autant de distance. Le boulot la forçait à mettre une certaine retenue. Il trouvait ça complètement absurde, car la grande majorité connaissait leur relation, mais il l'acceptait.