Come Back Home [Terminé]

• Chapitre 2 •

Sa peau était complètement recouverte de picotements, les bruits qui lui parvenait semblaient presque irréels et sa poitrine lui faisait mal au point qu'il sentait ses poumons comprimés dans un étau. Marc tentait de bouger, de réagir à se qui l'entourait, mais son corps ne voulait pas écouter ses ordres, bouger simplement un doigts paraissait irréalisable à cet instant. 

Sa gorge brûla soudainement et des flashs assaillirent sa tête, déclenchant une douleur atroce dans son crane. Marc avait envie de hurler, de montrer que la souffrance devenait insupportable. Les images qui lui remontait violemment à l'esprit arrivaient dans un sens complètement illogique et il n'en reconnaissait pas la moitié. Un sentiment de peur et d'angoisse naissait en lui. Marc avait envie de bouger, de fuir cet endroit oppressant où il se trouvait. Son corps semblait de plus en plus lourd et sa respiration de plus en plus difficile. Marc ferma avec force ses yeux - se plongeant dans un noir complet - tentant de se concentrer sur lui et son corps, espérant contrôler son angoisse.

 Soudainement ses oreilles n'entendirent plus un seul bruit, les picotements de sa peau semblaient avoir disparut et plus aucunes douleurs ne le figeaient sur place. Il ouvrit doucement les yeux et mit un long moment à s'habituer à la luminosité des lieux. L'angoisse et la peur l'avaient totalement quitté, il se sentait juste intrigué. Allongé sur le sol, le soleil qui se trouvait au dessus de lui, réchauffait son visage. Il tourna doucement la tête pour observer où il se trouvait avant de se lever. Il reconnu sans mal ce circuit. Il avait tellement de fois tourné dessus que Marc connaissait le tracé par cœur. Ce qui le surprit était le calme qui y régnait. Pas un cris, pas un bruit de moteur, jamais Jerez n'avait été aussi silencieuse. Ses yeux furent ensuite attirés par sa moto à quelque mètres de lui. Elle était impeccable, pas la moindre égratignure, brillante comme à la sortie des usines. Marc savait que quelque chose clochait et comme pour lui donner raison, un flash l'aveugla l'espace de quelque seconde. Il avait la conviction d'avoir chuté , pourtant tout le poussait à croire l'inverse. Sa combinaison, son casque posé sur le réservoir de sa moto étaient tous les deux flambant neufs. Marc remonta la fermeture de sa combinaison puis enfila son casque. Il enjamba sa moto qui démarra dès qu'il posa ses fesses sur l'assise. Il ne comprenait pas se qui se passait. Sa Honda ne démarrait pas sans démarreur ou sans la pousser rapidement en ligne droite. Il observa autours de lui pour comprendre, mais il se trouvait encore seul sur cette piste. Ses mains le picotaient et s'installèrent sur l'accélérateur et l'embrayage d'elles mêmes. Son pied remonta de lui même et sans qu'il ne sans rende vraiment compte, la moto filait déjà à vive allure sur le tracé. 

Il pilotait comme à son habitude, mais il avait l'intime conviction que quelque chose avait changé. Ses perceptions n'étaient pas les mêmes, sa vitesse non plus, même le bruit de la moto semblait avoir été modifié. Il poussa la Honda à son maximum comme si cela était vital pour lui et fut surprit de ne sentir aucunes vibrations. Marc tenta de faire un appel au paddock par son micro, mais un silence assourdissant lui répondit. L'incompréhension s'installait de plus en plus en lui mais il continuait de rouler. De nouveaux flashs assaillirent son esprit, lui donnant la certitude d'avoir eut accident. Quelque chose ne collait vraiment pas! Marc était perdu, il avait besoin de réponse. Il tourna son poignet droit vers l'avant, accélérant sa moto avant de se coller contre le réservoir pour prendre encore plus de vitesse. Les chiffres sur son écran montait à une vitesse fulgurante, il espérait faire réagir quelqu'un, avoir enfin une réponse. Une voix sortie soudain du micro, le surprenant totalement. Il embraya avant de freiner pour éviter le guidonnage.

- Qu'est ce que tu fou ? hurla Santi dans le micro une seconde fois.

- Santi ? Que se passe-t-il ? Vous êtes où bordel?

- Il te reste quatorze tours, alors va molo et arrête de tenter des actions irréfléchis, il pleut et ta moto dérape déjà assez.

La voix de Santi était pleine d'inquiétude. Mais se qui surprit Marc fut plus ses mots. Quatorze tours, actions irréfléchis et surtout le faite qu'il pleuvait ... alors qu'un soleil l'éblouissait.