Jörgen m’ouvre la portière et me tends la main pour que je puisse descendre du véhicule. Je la saisis, et sort de la voiture. Il prend mes affaires qui se trouvent sur les sièges passagers et me les donnent. On avance jusqu’à l’entrée nous gravissons les quelques marches. Je sens sa main se poser dans le bas de mon dos pour me diriger à l’entrée. Elle se trouve plus bas que je ne l’aurais pensé, au creux de mes reins. Je n’arrive pas à penser à autre chose depuis le baiser, à des choses obscènes et lui n’aide pas à grand-chose non plus. Mon cou rougit ainsi que mes oreilles, et lui fait comme si c’était normal, même avec ce sourire enjôleur qui trône sur son visage est si déstabilisant. Les bras encombrés des gâteaux que j’ai préparé la veille, il ne faut pas que je fasse un faux pas pour ne pas les voir s'effondrer. La neige à bien fondue, mais le froid règne toujours dans les quartiers sombres de la ville. On entre dans la maison, tout le monde est déjà à son poste, comme dans une vraie fourmilière, tout le monde est au travail et passent les portent des différents secteurs. Jörgen me presse un peu contre lui pour ne pas que les autres ne se contraignent à me pousser. On entre dans la grande cafétéria vitrée de la tête aux pieds. C’est très minimaliste, et très enivrant. Après qu’il a fermé la porte. Il m’aide à déposer les affaires pour commencer à travailler. Je prends le sachet avec les affaires de Jörgen avec son gâteaux et son petit mot.— Tu ne le laisse pas là? Me dit-il d’un air interrogateur. Sa posture est partagée entre l’interrogation et le sermonnage.
— Celui-là est un peu plus spécial… Dis-je en le regardant directeur dans ses yeux profonds. C' est plutôt pour quelqu’un de spécial.
Nos yeux se rivent chacun sur le sac que je tiens entre mes mains. Et lui tend en fixant mes mains qui sont accrochées autour des anses de ce sac. Il ne saisit pas directement le sac de ses mains mais prend l’un de mes poignets pour me tirer vers lui, sa main se pose sur l’une de mes hanches, mon torse collé au sien. Je manque de battement, à deux doigts de laisser tomber le sac par terre. Il dirige ma tête de ses mains pâles et force à river mon regard dans le sien encore une fois de plus. Il est si enivrant, c’est réel. J’ai l’impression que ses pupilles sont de plus en plus dilatées, ce qui laisserait passer un typhon dans ses yeux océan. Ses pupilles si envieuses comme s' il me convoitait au plus profond de lui même. Je ne sais pas décrire les sentiments qui me traversent en ce moment. Me laisse succomber une fois de plus à ses avances ou le laisse partir? Mon être ne veux que lui. Il ne passe qu'à lui, on dirait des aimants. Nos visages se rapprochent, il passe de mes yeux à mes lèvres sans un mot. Je veux séparer cette distance, séparer ses deux gouffre. Le bruit de la clenche nous force à nous séparer, il glisse sa main le long de mon bras et saisit le sac. Cette chaleur ne faisait que grandir comme un feux qui s'intensifie dans mon estomac. On se regarde dans les yeux et on voit les personnes qui entrent dans la grande salle lumineuse de la cafétéria. Je vais commencer à les haïr si ça continue. Je ris bien évidemment ce serait bête de gâcher ce dernier jour. Pour si peu, je ne le connais pas vraiment, il est très mystérieux. Il vaut mieux commencer à garder mes distances je ne veux pas replonger là-dedans, mon air devient assez maussade en ressassant ce que je voulais oublier.
— Ça va Edern? Lance Sierra.
— Oui oui, et j’ai quelque chose pour vous. Du moins, pour ce soir. Je souris d’un air triste.
—Oh, qu’est ce que c’est ? Sierra reste sur son air interrogateur mais toujours ouvert par la surprise.
— Vous verrez au soir. On va s’y remettre, on vient seulement d’arriver avec Monsieur Schilling.
— On va commencer par les rendez-vous de la journée. Dit Schilling en regardant Sierra et le correcteur qui est aussi là.
Ils entrent plus dans la pièce pour nous laisser le passage mais disons qu’il y avait assez de place pour passer. Schilling passe à côté des deux autres membres et je le suis de ce pas. Le regard plonge dans les yeux noisette de Sierra. Je les baissent instantanément et serre la lanière de mon sac entre mes deux mains. Aussi intimidé que les premiers jours. Cependant je regrette amèrement ses examens qui vont se présenter entre deux coup de vent. Ils sont importants, je ne dois pas les rater eux non plus. On gravit les escaliers pour se trouver entre les bureaux et les salles de réunion. Perdu dans mes pensées, je ne fais que des bêtises. Le choc fût court que je rentre une fois de plus dans le directeur. Où ai-je la tête? Sûrement pas sur les épaules… Je n’ai pas remarqué qu’il s'était arrêté pour parler à l’un de ses employés.
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If I Can Say (BxB)
RomanceEdern, un jeune universitaire tourmenté par, les insomnies, les impressions de déjà vu, et des cauchemar qui semblent si réel. Que lui est-il arrivé lors des années précédente. Et qui est cette personne qu'il croise a chaque coin de rue? Et celui qu...