Chapitre 35

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Edern

On se réveille en douceur, l’alarme sonne encore sur la table du salon, vibrant sur le verre. Il y avait des pains aux chocolats et quelques croissants à faire décongeler. Je les mets à préparer et mets en route le four alors que Kyoko se dirige vers la salle de bain.  Je n’ai pas eu de cris ce qui n'a pas renforcé son insécurité par rapport à ma santé. J’enfourne les petits pains  et commence à préparer mes affaires et un sac pour pouvoir me changer et me préparer. Nous ne sommes pas très matinaux, chacun fait ses trucs de son comme il a envie. On n'a jamais vécu ensemble, mais on sait bien comment l’autre fonctionne.

— Petits pains sont prêts. Criais-je à Kyoko qui est encore dans la salle de bain.

Encore vêtu de mon pyjama, je mets le déjeuner dans une boîte et commence à préparer un petit dîner pour midi. Une salade, un œuf, des tomates, du poulet, et des vinaigrettes. pour nous deux. Je prends l’une des boîtes déjeuner pour le mettre de côté. Elle sort de la salle de bain, toute propre et toute rayonnante. Habillée d’un tailleur et d’un pantalon haut avec ce petit haut qu'elle aime tant. Ses affaires en mains et ses cheveux coiffés.

— Merci, Ed. me dit-elle toute souriante.

— Bon, cette fois, c’est mon tour à la salle de bain. tu peux déjà manger, je te rejoindrai après.

La cicatrice qui surplombe mes côtés, me fait mal aujourd'hui, elle me gratte. Hier soir, je ne me souviens plus si j’ai retiré mon bandeau ou pas mais en tout cas il n’est plus là. J’appliquerais après ma douche un peu de crème et le laisser à l’air libre et si ça ne va toujours pas. J’irais chez le médecin. Je n’ai pas reçu de messages de sa part, pas de menaces ou de messages dans la boite au lettre. Je suis sûre qu’il ne me retrouvera pas. Un nœud à mon estomac se forme alors que je me dirige vers la douche, les strips de mon arcade collent assez bien, je ne vais pas les retirer au risque d’élargir la marque qu’elle pourrait laisser, d’autres souvenirs me reviennent en tête. Cette fois c’était des souvenirs assez joyeux, de ceux que j’avais passé avec Sawyer quand nous étions encore enfant, quand tout allait bien.
Quand-est-ce que ça à commencé à dégénérer?

Je ne savais pas moi même le dire, je ne savais quand tout à commencer et si tout cela à été mis en scène. Malgré ce qu’il c’est passé comment un jour je pourrais l’expliquer aussi ouvertement, personne n’est au courant mis à part les par lui et moi. Mes parents n’ont jamais su ce qu’il m'était arrivé, caché sous des mensonges. Les paroles sont tombées comme des fleurs de ma bouche, se fanant quand elles sortaient. Bien que j’ai essayé de me souvenir, et d’expliquer ce qu’il c’était passé. Pourquoi je n’y arrivais pas. Au moins parler de ce dont je me souvenais.

Je voulais tout oublier.

Après la douche je m’habille vite pour que nous puissions partir. J’ai oublié mes affaires sur le rebord de fauteuils du salon. J’ouvre la porte et me retrouve nez à nez avec Jörgen.

Je me tétanise à sa vue avant de me rendre compte que je ne porte qu’une serviette de bains autour de mes hanches, et une qui couvrait à moitié mon torse, tout ce qu’il fallait pour cacher cette affreuse marque. Même kyoko ne l'avais jamais vue, la seule personne qui la voyait était ce fameux médecin, Sawyer et Jörgen, le seul à qui je l’avais montré et dévoiler ne cerese un soupçon de moi.. Je me tourne et claque la porte avant de s'écouler dos à la porte.
Jörgen est habillé d’un long manteau gris et d'une tenue des plus simples. Il porte des basquettes qui lui ont l'air confortable. Prêt à revêtir la tenue de ce soir.

Ce soir…

L'envie est très intense mais mes tripes malgré tout me font sentir le contraire, ça fait presque vingt-quatre heures que je n’ai rien eu, tout est calme ses dernières heures.

If I Can Say (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant