Chapitre 12

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    Le visage de Jörgen est si froid, aussi froid que la neige qui tombe et de l’air qui souffle sur les façades gelées. Qu'est-il passé avec son père? Pourquoi est-il dans cet état?  Il jette un furtif coup d'œil au travers de la porte de la cafétéria. Ce bref coup d'œil m'a permis de voir son état. Il semble que la profondeur mer c'est transformer en un torrent de flammes et de cendres. On n'entends plus un bruit, plus personne ne parle comme si, on parlait on allait se faire dévorer en une bouchée. Pleins de questions trottent dans ma tête. Ça se voit si fort que  Sierra répond inconsciemment à mes questions. 

— Ne t'inquiète pas. Ils ont un caractère très forts l'un et l'autre. C'est une question de fierté. Ce n'est pas la première fois que ça arrive.

—Qu'est ce qu'il c'est passé pour qu'ils en arrivent à ce stade? Quelques questions se bousculent dans ma tête.

— Des rumeurs racontent que le Directeur Shilling est un coureur de jupon, un vrai Don Juan, et une bête de sexe. Qu'il n'utilise que les personnes pour des fins… Tu vois de quoi je parle. On raconte même qu'il aurait tuer une femme en faisant des choses pas très catholique épuisé par ses chose tout ça. Sierra détourne le regard et tousse… Elle me regarde et reprends.

— C'est pour cela aussi qu'on ne trouve pas de secrétaire pour lui. C'est si répandu, surtout avec la presse et les médias.

— C'est la femme qu'on a vu avec lui dans le journal. Il n'y a pas très longtemps? Dis-je. Kyoko avait vu ses articles, je ne sais pas. Il à beaucoup d'argent, ils les ont peut être soudoyés pour tout retirer. Il ne resterait juste que les photos.

— Oui il y a eu un certain nombre d'articles sur le sujet. Mais sans conviction de preuves que ce soit le Directeur ou de ce qu'il c'est  réellement passé. Il doit garder une bonne image. Les articles ont disparu et c'est un sujet tabou qui a éclaté depuis que c'est lui le directeur. Un jeune directeur est toujours mal vu.

— C'est pour ça les paroles de son père ce matin?

— Oui, mais cette rumeur ne s'arrête pas que aux femmes. C'est pour ça que le père Schilling t'as dis tout ça ce matin.

— Oh…

— Ne-, Ne t'inquiète pas Edern. Ce ne sont que des rumeurs et-. Et les médias en font tout un plat…

Mon regard se rive sur la porte comme s' il allait réapparaître, j'ai l'impression que je me suis trompé sur son compte, que tout ce qu'il y a dans mon esprit est infondé. De toute manière, je n'ai rien à voir avec lui. Mon esprit se braque, pourquoi j'ai pensé à tout ça. C'est toujours pareil, il n'est pas si différent au final. Comme tous les autres.

— Excusez-moi. Je reviens dans un moment. Continuez sans moi.

— On va y aller aussi, c'est bientôt  la fin de la pause.

Je passe la porte et traverse le couloir pour descendre les escaliers pour prendre l'air dehors. En fonçant tête baissée, je me heurte contre quelqu'un, concentré dans ma dites course. Le directeur évidemment… Je lui lance mon regard le plus noir que je peux et se hochement de tête qui est si méprisant. Et je reprends ma course pour aller prendre l'air. Dehors il neige, je vais juste rester deux, trois minutes… Je passe la porte et en sortant la neige recouvre tout d'une légère couche blanche. A l'extérieur, je rencontre une fois de plus le père de Jörgen. J'aurais bien voulu l'éviter. Mais il ne dit rien et part. Il fait assez froid, la porte est lourde, j'ai les jambes  qui flageolent. L'intérieur est beaucoup plus chaud… Je monte les escaliers, pourquoi sont-ils si longs et durs à monter? Le bureau de Schilling est loin aussi. On va commencer à travailler, je frappe et attends qu'il réponde. Je le rejoins dans son bureau, et son visage me fait avoir du recul, son aura est encore plus pesante que d'habitude, cette prestance me fais déglutire la salive qui est restée dans le fond de ma gorge comme si à tout moment j'allais me faire descendre…

If I Can Say (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant