Chapitre 32

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— A... Le reste de ma phrase n'est pas sortie alors que j'ai essayé de l'interpeller.

Le micro "a" que je viens de sortir était pathétique. Je n'arrive plus à assembler des mots entre eux. Le réflexe que j'ai pu avoir est de tirer la manche de son manteau comme un enfant. Il se tourne alors qu'il à sa main sur la poignée de porte.

— Qu'est ce qu'il y a?

Les mots ne sortent toujours pas et on sort de la pièce. Deux, trois personnes nous attendaient à la sortie de l'infirmerie. Et d'autres qui étaient dehors essayent de rentrer pour savoir ce qu'il c'est passé. Les vidéos de l'accrochage ont dû sûrement faire le tour des réseaux avant que ça ne viennent aux oreilles des autres passants. Est-ce qu'ils sont là pour ça?
Le père de Jörgen n'est pas encore là, donc ce n'est pas encore arriver à ses oreilles, mais il ne va pas tarder à arriver. Des coups à la porte se font entendre, Sawyer à crier mon nom tant dis que j'essaie de l'éviter. Les hommes de tout à l'heure sont devant les portes clause de l'entreprise. Des gardes. Plus rien ne me choque à présent.

— Ne t'inquiète pas, ils ne sont pas là pour ce qu'il vient de se passer.

Par réflexe je baisse la tête et avance vers le bureau de Jörgen.

— Viens, on va passer par un autre endroit cette fois.

Il y avait dans la maison un passage secret près de l'entrée, où les employés se retrouvaient en toute discrétion pour aller fumer en douce, ou juste pour aller prendre l'air. Je ne l'avais jamais remarqué. On passe par cette porte et on se retrouve de l'autre côté de la rue, dans une ruelle adjacente. La voiture n'est pas loin. C'est d'où il a vu ce matin alors.

— Chère Prince Edern, auriez-vous l'amabilité de m'accompagner dans le carrosse?

Ma mâchoire s'ouvre toute seule alors qu'il prononce ses mots, sa main tendue vers moi. Je descends les quelques marches avant d'attraper sa main et qu'il m'ouvre la porte. Ça me parait absurde comme situation.

— On va où maintenant? Demandais-je en bouclant la ceinture de la voiture le sourire aux lèvres.

— Juste à un endroit où l'on peut être réunis tous les deux...

Comment peut-on passer d'un extrême à l'autre. Il fait encore froid, mais jörgen m'amène dans les bois à une bonne vingtaine de minutes de là. Je lui fais confiance et je me laisse guidée entre ses mains protectrices. Il glisse sa main le long de ma cuisse avant de s'arrêter dans une petite clairière avec un ruisseau qui parcourt le tout d'un bleu éclatant reflétant le peu de lumières que pouvait émettre le soleil d'hiver.

— C'est un endroit où l'on peut être nous-mêmes.

Mes yeux se mouillent d'espoir quand mes larmes se mettent à couler encore une fois de plus dans cette journée. Il me regarde et me sourit d'un air triste avant de me prendre dans ses bras. On ne faisait plus la différence entre ce qui est bien ou pas. Il m'a serré aussi fort qu'il pouvait. j

J'ai retrouvé un peu d'espoir. Infime soit-il. a fait du bien.

— On sera rentrés avant que Kyoko ne vienne te voir. Je t'amène ici, pour que tu puisses trouver un endroit où tu peux souffler. C'est là où je venais quand j'étais petit.

— Elles ont un rapport avec les marques qui parcourent ton corps?

— Entre-autre.

Il se confie enfin à moi. Son sourire triste s'aggrave en quittant ses bras.

Cette fois-ci c'est moi qui l'embrasse percher à la pointe des pieds pour atteindre le fruit interdit qui fendait son visage quand il parle. Il se recule pour me faire face en coupant ce baiser de pucelle.

If I Can Say (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant