Chapitre 13

29 4 11
                                    


Il y a un blanc qui règne, il ne dis plus rien, je n'entends juste que ça légère respiration comme s'il cherchait ses mots pour me parler. Il ne répond plus ce qui fait planer un énorme doute dans le combiné.

— Allô-

— Ce n'est pas ton bus qui a eu un accident hier soir?

— Si,... Mais je n'ai pas pris celui-là cette fois-ci.

— Je suis soulagé... J'ai essayé de te sonner quand... quand j'ai su ce qu'il c'était passé.

— Qu'est ce que ça t'apporte de toute façon que je sois là ou pas?

—...

Le silence s'est immiscé entre nous et un froid aussi froid que les tempêtes de neiges qui s'abattent sur la ville ces temps-ci. Mon esprit et mon cœur sont en parfaite dysharmonie entre rester contre ce téléphone ou lui raccrocher au nez. Mais l'envie de l'esprit est plus forte.

— Au revoir.

Avant que je ne change d'avis, je raccroche ce foutu portable et continue ce que je faisais avant que tout ça arrive. J'ai laissé un message pour kyoko pour ne pas qu'elle s'inquiète davantage. Quelques heures plus tard nous ne ressassons aucun mort dans l'accident, tout le monde est en vie ou avec quelques blessures superficielles.

Quelques jours sont passés depuis l'accident. Lors de mes rêves des fractions de souvenir ou des bout de mémoire inventé de toutes pièces viennent et se mélangent. Parfois ses filons de rêve s'emboîtent et me plongent dans des sensations que je ne saurais décrire des sensations de déjà vu et de revivre ses moments qui ne sont pas agréables. Mais est-ce vraiment ce que j'ai vécu ou ce ne sont que le fruit de mon imagination? Ses questions tournent en boucle dans ma tête mais ce n'est pas vraiment le moment de réfléchir à tout ça. Je n'ai même plus envie de rien. Je vais me changer les idées et étudier. Les examens arrivent, ils commencent mercredi. La boule au ventre en plus de celle de ce matin.

Pendant ces quelques jours jusqu'à ce fameux mercredi, je n'ai pas bougé de chez moi et je me suis préparé pour cette semaine intensive, plus que une semaine et une demi, pour que tout ça se finisse et pour valider ma première grille de cette dernière année. Le stress et l'angoisse au ventre. Je n'ai pas revu mes camarades de classe depuis le début de ce blocus, je n'ai même pas été sur le groupe de classe et me suis réellement concentrée sur mes examens. Entre les nuits blanches à essayer de comprendre ce que j'avais loupé et a essayer d'enregistrer la matière, ou les soirées à ne rien voir passer car je suis trop sur mes feuilles... Mes parents sont passés, mais ne sont pas restés longtemps pour me voir étudier ou lire les pense-bêtes que je colle partout pour m'entraîner à retenir. J'étais tout frais à les accueillir avec des feuilles un peu partout.

Étant bien préparé pour cette semaine assez acharnée, je continue à vivre normalement si on peut dire ça ... Les journées sont longues, froides et noires. Le soleil pointe à peine le bout de son nez durant la journée. La nuit tombe vite. Ça plombe le moral, je ne travaille plus au café pour le moment pour mes cours... Ce cadre affectif s'efface peu à peu.

Le premier jour s'annonce dur, très dur... Et l'ambiance n'est pas à son comble, quelques regards bizarres sont jetés en ma direction, des messes basses sonnent dans la salle de classe. Qu'est ce qu'il c'est passé sérieusement? Depuis cette visite et cette rencontre, ma vie a été chamboulée. Mais cette fois-ci on dirait que c'est dans le bon sens. Le calme avant la tempête. Mais après la tempête revient le calme. Je m'installe sur une des chaises. Yataro vient de s'installer à mes côtés. Mon acolyte de classe, très bavard. Elle m'a un peu aiguillée sur le fait qu'il y avait eu un accident et que personne n'avait vraiment eu de mes nouvelles ainsi que les rumeurs avec sur le directeur et comme qui il venait me chercher à la place de Kyoko. Ils n'ont vraiment que ça à faire de leur vie non? Une grande partie de la classe continue à parler. Et elles se sont un peu inquiétées à mon sujet à cause de l'accident de bus qui s'est passé il y a quatre jours. Mais ce qui les ressent en bouche, ce qui les intriguent c'est la relation que j'entretiens avec M.Schilling. Yataro m'a aiguillée sur ce sujet à vrai dire. Il fallait s'en douter, ils envient ma place, celle qui était temps convoitée. Quand tu commences dans le monde du travail tu n'as plus d'amis, plus de famille. Ce qui prime c'est de trouver un travail quitte à couper l'herbe sous le pied de l'autre ou de prouver qu'on serait un meilleur élément. Cette phrase, mon père me la répétait souvent, et elle s'est avérée vraie. Les autres élèves de la classe ont quand même tenté leur chance malgré déjà plusieurs refus et aucune autre à par la mienne n'a été retenue. Ils ont continué à postuler à la maison d'édition cependant aucune d'entre-elle n'a été retenue. Des entretiens se sont passés même pendant la semaine d'essai alors qu'ils avaient déjà leur endroit pour leur stage. C'est pour cela que ma candidature les a intrigués et la raison du pourquoi l'est encore plus. Pendant la semaine d'essai j'en ai vu quelques-uns passer la porte de l'entreprise. Ils ont sûrement dû voir que le directeur Schilling et moi sortions de la même voiture ou même la proximité entre nous lors des déplacements. Ce qui à attiser les rumeurs et se sujet qui ne restait qu'entre les lèvres des élèves.

If I Can Say (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant