Chapitre 28

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   Edern

Il me regarde et croque dans l'un des morceaux que je lui ai présenté. Il ne dit rien et le reste du repas est silencieux. Je ne suis toujours vêtu de mon t-shirt blanc de cette nuit. On n'as fait que se débarbouiller dans la salle de bain. On remonte à l'étage pour se brosser les dents l'un après l'autre. Jörgen s'habille d'une chemise blanche et d'un costume bleu couleurs jeans qui lui va parfaitement bien.

Personnellement, je suis vêtu des affaires qui m'ont été mise au pied du lit et préalablement sélectionnés par mes soins. Les chaussettes que j'ai fait tombées sont toujours sous le lit. Jörgen est assis sur celui-ci et la refais quand j'étais encore dans la salle de bain. Je me penche pour aller chercher les chaussettes qui étaient en dessous du lit, mais la main imposante de jörgen se dépose sur mon poignet quand je la tiens sous le lit. Il resserre son emprise quand je ne daigne pas bouger.

— Tu me fais mal, Jörgen. Dis-je.

Son visage est froid et il relâche sa prise pour me laisser faire ce que je faisais. Qu'est ce qu'il vient encore de ce passé. C'est pareil que cette nuit. Il ne supporte pas qu'on soit différent. Les chaussettes sont au bout de ma main, du bout des doigts, je frôle quelque chose de métallique. Il me scrute le temps que je fasse tous les mouvements sous le lit. Il soutient dur comme fer son regard brûlant. Je ne trouve pas les fameuses chaussettes sous le lit. Mes jambes se croisent.

— Qu'est ce qu'il y a? Dis-je les bras croisés. Aide moi à retrouver les chaussettes si celà ne te plait pas. Lançais-je. Qu'est ce qu'il ce passe tu as un corps caché un corps en dessous du lit.

Il soupire légèrement, plaçant un sourire qui rehausse ses pommettes saillantes avec la lumière intérieure avant de me placer à côté de moi et de saisir les chaussettes et de les tendres.

— Tiens, petit tigre. Il se redresse en s'accoudant au bord du lit.

Il me tend la main que je saisit pour me relever. Avant d'enfiler les fameuses chaussettes.

— Tu as tout ? On va y aller. Dit-il.

— Oui. Schilling? Mes affaires où sont-elles?

— Elles doivent être au bureau, il me semble que nous ne les avons pas reprises.

Je ne répondis rien de plus qu'un hochement de tête. Ce qu'il c'est passé hier n'était qu'un fragment de ce qu'il c'est passé en plus de cinq ans. Ce n'était pas facile de surmonter ça.

Il insère la clé dans la serrure avant de me faire passer la porte en premier, j'avance devant le portail, il fait froid aujourd'hui. Jörgen m'a donné une écharpe pour ne pas que j'ai froid. A peine la porte refermer un des gardes de l'entré ce qui est venu déposer la mallette qui à aussi vite disparue l'arrête et s'avance avant de lui glisser quelque chose à l'oreille. Quelques pas plus loin je remarque qu'il n'est plus près de moi, je vois son air sérieux de d'habitude. Il n'avait pas cet air là de toute la soirée. Je ne sais pas ce qu'il à fait qu'il à aussi vite changer d'air. Il à l'air encore plus sérieux que quand il est au travail. A-t-il un rapport avec ce qu'il c'est passé hier soir ou encore bien ce matin? Devant le portail derrière la voiture, il y en a une autre qui n'était pas là hier soir. Jôrgen me lance un vif coup d'œil avant de dériver les yeux. Son air est impassible comme toujours, tu ne sais pas comment arriver à décrypter ses sentiments. Une impression de malaise me traversa l'esprit quand je me rends compte que notre relation avance trop vite, cette impression se mélange à une relation silencieuse. Elle n'avance pas forcément avec des mots mais avec de petites attentions , comme les messages sur les cafés de temps en temps. Ou les messages que nous avons échangés avec qui ceux-ci ne baissent pas. Vu que nous allons rester de plus en plus ensemble, je ne peux pas plus l'éviter et encore moins faire semblant car c'est bien réel. Perdu une fois de plus dans mes pensées, Jörgen me surprend à encore une fois regarder dans le vide.

If I Can Say (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant