Chapitre 14

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Une semaine s'était écoulée depuis que Tag avait pris sa décision de partir étudier à 300 kilomètres de la demeure familiale. Les recherches pour un logement étudiant, les formulaires de demandes de bourses et d'aides, avançaient petit à petit. C'était samedi, et le premier match de pré-qualification pour les championnats du monde aurait lieu. Si la Team allait être amenée à voyager un peu pour certains matchs, ils avaient la chance que celui-ci se tienne à domicile. Ils allaient rencontrer une nouvelle équipe de Foot de Rue Extrême ; the vipers. Ils venaient d'Angleterre et semblaient être des adversaires redoutables. On les avait nommés "The vipers" parce qu'ils se faufilaient partout sur le terrain et étaient aussi agressifs que ce serpent. Mais la Team s'était entraînée dur pendant ces deux mois de vacances et ils avaient plus d'un tour dans leur sac. Tag ne voulait rater ce match pour rien au monde, et se faisait une joie d'y assister en tant que coach pour la dernière fois.

Quand il arriva aux abords du terrain, il fut surpris du nombre de spectateurs, au moins trois fois supérieur à celui qu'on trouvait habituellement autour du terrain. D'ailleurs, Samy et ses coéquipiers semblaient quelque peu intimidés par tous ces yeux braqués sur eux ; sans compter que certains parlaient anglais et que leur niveau dans cette langue était encore très basique. Mais Tag les rassura rapidement, leur rappelant que sur le terrain, c'est le langage du foot qui se parle, et que celui-ci est universel ! Après quelques mises au point tactiques et un check d'équipe, Paul siffla le début du match. La règle "extrême" du jour était assez classique ; les joueurs n'avaient pas le droit de passer le ballon au joueur qui leur avait envoyé, sous peine d'élimination. Le match fut intense et le score final très serré ; 4 - 3 pour la Team. Alors que les joueurs des deux équipes se félicitaient les uns les autres, utilisant plus de gestes que de mots pour se faire comprendre, Paul s'approcha de Tag.

– Hey mon grand ! Ça fait un moment que je ne t'ai pas vu dans le quartier ! Ça fait plaisir de te voir !

– Bonjour Paul. Ouais, j'ai été pas mal occupé ces derniers temps... Je suis parti 3 semaines au Brésil, fin Août et ensuite, entre mon job étudiant et la recherche de logement... Bref j'ai pas eu beaucoup de temps pour le foot !

Tag était détendu, un sourire sincère sur le visage, alors qu'il discutait avec l'arbitre de son frère, un homme qu'il avait côtoyé pendant près d'une année alors qu'il entraînait la Team.

– Ah oui ! Samy m'en a parlé ! Ca lui fait quelque chose au p'tit, que tu partes étudier à plusieurs centaines de kilomètres, tu sais ! Mais bon, c'est la vie, faut parfois partir loin de chez soi pour trouver sa place ! En tout cas, faudra passer me voir quand tu reviendras dans le quartier !

Ils rigolèrent de bon cœur et Tag lui répondit qu'il y penserait. Le terrain se vidait petit à petit, et il partit récupérer son frère et féliciter les autres membres de l'équipe.

– Superbe match ! Vous n'avez plus besoin de moi à ce que je vois ! S'exclama le jeune homme.

– T'as vu ça ! On assure, hein ?! Joey, le gardien, prit une allure triomphale en bombant le torse.

– Bien Sûr que j'ai vu ça ! Vous avez toutes vos chances pour les prochains matchs, mais ne vous reposez pas sur vos acquis. Les autres équipes, elles aussi, ont fait leurs preuves dans leur pays. Donc elles sont possiblement aussi redoutables que vous ! Ajouta leur entraîneur.

– Ouais, mais on va assurer ! Et en plus, y'aura plein de filles qui vont nous tomber dans les bras parce qu'on est des joueurs de la coupe du monde de f2rx ! Joey semblait persuadé de ce qu'il affirmait, alors qu'Ines et Louna lui râlaient dessus. Elles trouvaient ça ridicule de penser que les filles ne s'intéressaient qu'à ça.

– Ah bon ?! Bah demande à Tag... Combien de copines t'as eu grâce à ta réputation de "meilleur joueur de foot de rue" et de "capitaine de l'équipe championne du monde", hein ? Joey le prit à partie et il ne savait pas quoi répondre. Sans aucun doute beaucoup, ou en tout cas autant qu'il en avait voulu jusque-là. Car si certains de ses amis avaient bien profité de la situation, lui s'était contenté d'une dizaine de filles en 3 années de lycée, enfin sans compter les trois dernières. Mais, d'une certaine façon, Samy lui sauva la mise, car il dit, d'une voix moqueuse :

Un océan émeraude {TAG x OC} _ f2rxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant