Un océan émeraude {TAG x OC} _ f2rx

Chapitre 24

⚠️TW : contenu explicite⚠️

Bonne lecture !

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Tag était estomaqué par les propos de sa petite amie. Cette fois-ci, il ne parvint pas à contenir la colère qui montait en lui, et se mit à vociférer tout ce qu'il avait sur le cœur.

– T'attends quoi, Kay ? Pour être honnête, j'ai pas vu ta cicatrice, alors je peux pas te promettre de pas être surpris, sur le coup ! Mais je suis pas comme l'autre connard, ok ! Vu ce qu'il t'a fait et comment il continue de te traiter, j'me demande ce que tu fais avec moi !

C'était autour de la lycéenne d'être prise au dépourvu par les assauts de Tag. Elle ne savait pas ce qu'il voulait dire, ni ce qu'elle devait répondre pour calmer le brasier qu'elle avait elle-même allumé. Tag était inarrêtable.

– Tu peux me regarder comme ça, mais, de ce que tu m'as dit, et de ce que j'ai vu, ce Lukas t'as fait du mal ! Il t'a humilié, mise mal à l'aise, visiblement, il y est pour quelque chose quant à ton manque de confiance en toi, et tu t'imagines que je vais faire pareil. Donc t'es sortie avec moi en pensant que j'étais un connard qui allait te blesser, non ?!

– N... Non, je ...

Son manque d'assurance laissa le champ libre à son petit ami qui n'avait pas fini de cracher son venin.

– Ce gars... Putain ! Ça me tue qu'il t'ait mis ce genre d'idées dans la tête ! Ouais, clairement, je suis humain, donc je peux être surpris, ou réagir un peu trop spontanément, mais je vais pas te foutre dehors pour ça ! Au pire, je t'aurai posé une question... Au pire, tu m'aurais envoyé me faire foutre, et on en serait resté là ! Faut que tu comprennes que tu peux me faire confiance, me parler...

Un grognement sourd s'échappa d'entre les dents du jeune homme alors qu'il mettait de la distance entre eux. Kay Leen resta plantée au milieu de la pièce alors que lui marchait d'un pas lourd en direction de la porte de sa chambre. Il posa sa tête sur le panneau de bois pour reprendre de la contenance. Finalement, il fit volte-face et planta un regard sévère dans les yeux de Kay. En cet instant, elle avait le sentiment d'être une petite fille qui allait se faire gronder.

– Et dernier point ultra-important par rapport à ce que tu viens de me balancer ! J'avais pas prévu de te "baiser", Kay ! Parce que, dans mon monde, quand on sort avec une fille et qu'on y tient vraiment, on la "baise" pas, on lui fait l'amour !

Les sourcils froncés et la mâchoire serrée, Tag la toisait de toute sa hauteur. Kay Leen, quant à elle, restait figée, incapable de répliquer quoi que ce soit. Le monologue de son petit ami lui avait renvoyé en pleine face toute la cruauté de ses propres paroles. C'était pourtant elle qui avait initié leur étreinte chez lui, puis qui l'avait planté sans plus d'explication. Et elle s'était permis de l'accuser de possibles actes afin de se protéger de son propre malaise. Elle, aussi, trouvait le terme "baiser" péjoratif et dénué de sentiment ; mais sous la colère, elle l'avait laissé s'échapper, comme une flèche pour le faire fuir. Car s'il restait, elle n'aurait d'autre solution que d'affronter ses propres peurs.

Mais Tag, une fois encore, avait prouvé qu'il était bien plus mature que la plupart des garçons de son âge. Il va sans dire que sa séparation avec son père très jeune, l'immigration en France, le décès de sa mère et ses années à l'orphelinat lui en avait appris plus sur la dure réalité de la vie que ce que la plupart des gens apprendront dans toute une vie ! Et elle l'aimait encore plus pour ça. Tout à coup, il fit de grands pas dans sa direction, l'air désolé.

– Hey, princesse ?! Non, désolé, je... J'aurai pas dû crier comme ça ! Je suis désolé ! Merde... Viens là !

Honteuse et en même temps tellement touchée par la ténacité de son amoureux, les larmes s'étaient mises à couler sans qu'elle n'en ait conscience. Mais Tag, persuadé qu'elle pleurait de tristesse, venait de la prendre dans ses bras pour la consoler. Et cette étreinte eut l'effet escompté. Kay se sentait apaisée, en sécurité entre ces bras qui avaient bravé le froid, la distance et escaladés une maison rien que pour elle.