Un homme qui vit son rêve. Un avenir de misère. De nouveaux dangers à chaque coin de rue. Lysithéa est perdue.
Depuis sa tendre enfance Lysithéa ne connait que la chasse, la soif et la terrible envie de changement. Et voilà qu'on lui offre sur un pl...
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(Vous allez avoir besoin de la carte alors je vous la donne)
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Je dévale le grand escalier sans même prêter attention aux jérémiades des fantômes se languissant de compagnie. Noé se laisse glisser le long de la rambarde, à peine habillé, tandis que Ezekiel court à ma suite, dégringolant au passage les quelques marches qu'il n'est pas assez réveillé pour sauter. Meredith ne nous a pas suivie, trop occupée à admirer ma chambre rénovée pour s'intéresser au très gros problème qui est apparu au rez de chaussée. Visiblement elle aime être inutile.
Je ne peux rien dire malheureusement, puisque j'ai passée trois jours à ne rien faire. Si ce n'est draguer Noé, ce que je croyais d'ailleurs être une tentative désespérée jusqu'à hier. La nuit que je viens de passer me revient en tête et mes joues s'enflamment.
Mais avec le doux souvenir de ses lèvres revient aussi celui de ses mots et de son aveu. Noé avait une sœur. Une petite sœur.
Maintenant que j'y pense beaucoup de chose dans son comportement trahisse son passé de grand frère. La façon qu'il a de toujours prendre soin de ceux qui sont malades, ses tendances à jouer avec les enfants des parents venant à sa boutique, sa collection de jouets dans le grenier qu'il dit garder par simple lubie ou encore la facilité avec laquelle il est capable de me pomponner et me faire belle comme s'il l'avait fait des millions de fois auparavant. Je me rappelle aussi l'avoir déjà entendu dire que mes cheveux lisses étaient faciles à coiffer comparés à ceux qu'il avait l'habitude de peigner. Noé ayant des cheveux particulièrement drus je ne serais pas étonnée si cela avait été aussi le cas de sa sœur. Finalement tout me prouve que j'aurais pu le deviner par moi-même si j'avais assez prêtée attention à ce qu'il me disait. Mais je n'en faisais rien. Je n'ai toujours écoutée que moi, tirée mes propres conclusions et ignorée ce que les autres essayaient tant bien que mal de me faire comprendre. Il en va de même pour Ezekiel.
Je m'acharne à ignorer ses appels à l'aide. Ses sous entendus.
Ce serait mentir que de prétendre que je ne remarque pas son regard insistant et ses mots à double sens. Que je ne remarque pas la peine dans ses prunelles à chaque fois qu'il a les yeux dans le vide ou encore la détresse emplissant ses iris quand on passe un moment ensemble. Je pourrais lui demander ce qui l'effraie de la sorte mais je n'en suis pas vraiment capable. Puis je ne peux m'empêcher de me dire que cela ne me regarde pas. Qu'il me le dira si il le souhaite. Mais à en juger par son mutisme je pense qu'il se sera plus vite éloigné qu'il ne se sera confié. Est-ce que cela me peine ? Un peu.