Valentina Tome 1 : un monde nouveau

Chapitre 24 : Lorenzo

Trois semaines avant l'attaque à lieuisolé

— Tu es sûr que c'est une bonne idée ? Je demande à Père.

— Oses-tu douter de ton Alpha Fils ?

— Non...

Depuis une semaine, Alina n'a cessé de faire ses songes étranges, ce qui ravit notre géniteur. Cependant, ils me préoccupent, elle est de plus en plus épuisée, ne veut plus dormir seule et le comble de tout, elle craint notre cher papa... Nous avons compris une chose depuis cette semaine, que notre jeune Alina fait pour le moment des rêves prémonitoires. Elle a vu la transformation de sa sœur en l'une des nôtres, ce qui ne m'a pas rassuré, loin de là. Tout ce que notre père a réussi à faire, c'est l'inquiété et cerise sur le gâteau, Alina commence à avoir de plus en plus de doutes sur ce que nous sommes. J'ai beau essayer de lui dire que ce ne sont que des rêves, que les vampires n'existent pas, qu'ils sont comme les fantômes, mais rien n'y fait. Chaque soir après ma chasse nocturne, elle me pose de plus en plus fréquemment des questions telles que : pourquoi sors-tu si tard ? Pourquoi y a-t-il du sang sur ton t-shirt ? Pourquoi papa a-t-il de si longues dents ? Je vous avouerais que pour cette dernière question, je n'ai jamais pu lui répondre franchement. Notre père estime qu'elle est assez grande pour être au courant et pour être enfin transformée, mais moi, je ne suis pas de son avis. Alina a quelque chose de spécial, j'ignore ce que c'est, cependant, quelque chose en elle m'interpelle. Elle arrive à accomplir certaines choses sans même être l'une des nôtres à part entière, comme parler aux chats... Je me suis d'ailleurs renseigné auprès de mes démons de frères pour savoir si l'un d'eux l'avait touché ou fait boire n'importe quel liquide, mais j'ai toujours eu la même réponse : non.

— Lorenzo, m'écoutes-tu ? Tonne mon père.

— Hum.

— Alors dépêche-toi de préparer tes valises ainsi que ceux d'Alina veux-tu ! Nous partons dans moins d'une heure.

— Oui.

Je sors de son abominable bureau au papier peint vert pomme et je me dirige dans ma chambre. Notre adorable Alpha a reçu une invitation de la part de cet horrible écossais et pour bien enfoncer le clou dans le minuscule organe qui me sert de cœur, il a accepté. Je sais qu'il a une idée derrière la tête concernant Valentina et j'en ai des nausées rien qu'à l'imaginer l'aborder.

Devant mon dressing je souffle agacé, et ne prends que le strict nécessaire, surtout pour ce que nous allons faire. De plus, il est hors de question que je m'attarde à cette soirée en Écosse ! Même si cela me rapproche de celle que j'aime.

J'ai toujours refusé de faire Mabon avec eux, déjà parce que je déteste les fêtes et que mes tyrans de frères adorent s'attaquer à moi devant la foule. J'empile mon costume, ainsi que quelques pantalons, chemises et sous-vêtements dans ma valise, une fois terminé, je relève la tête et tombe nez à nez avec mon reflet dans le miroir de ma penderie.

— Mon pauvre Lorenzo, mais à quoi ressembles-tu ? Je me demande à moi-même.

Je passe une main dans mes cheveux que je n'ai pas entretenus depuis trop belle lurette, des boucles brunes retombent devant mes iris, les fameux yeux qui font poser trop de questions à ma chère petite sœur. Ce n'est qu'à cet instant que je découvre qu'ils sont devenus plus sombres que la normale, peut-être dû à la colère qui ne me quitte jamais. Il y a encore quelque temps, ils étaient d'une très jolie teinte ambre, aujourd'hui ils sont bordés de gros cernes noirs et sont d'une horrible couleur jaune paille. Une tâche foncée que je n'avais jamais remarquée jusqu'à présent à l'intérieur de mon œil attire mon attention. En m'approchant un peu plus, j'aperçois un point rubis près de mon iris, chose impossible vue que mon père est toujours en vie. Je frotte mes paupières et colle mon nez contre le miroir, cependant de la buée m'empêche de me concentrer dessus, mon souffle saccadé ne m'aidant pas.