Chapitre 15 : Nostalgie

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L'aube jetait ses premiers rayons de soleil sur la ville encore endormie. Keyra ouvrit lentement ses yeux, le temps que ceux-ci s'habituent à la lumière. Nonchalamment, elle s'assit en tailleur sur le lit douillet et confortable à souhait. D'un coup d'œil, elle inspecta la pièce. Mis à part elle, la chambre était déserte. Monsieur Mensah n'y était pas. Keyra haussa les épaules et descendit du lit.

Comment me suis-je retrouvée dans le lit ? s'interrogeat-elle intérieurement ayant constaté qu'elle n'avait pas finit sa nuit dans le canapé. Ce dernier d'ailleurs semblait impeccable comme si personne ne s'y était jamais couché. La jeune fille haussa de nouveau les épaules et dressa le lit. Elle regarda sa montre qui indiquait six heures. Après avoir fait sa prière matinale, Keyra se précipita dans la salle de bains. Étant fatiguée la veille, elle n'avait pas pris le temps d'observer la chambre. Maintenant qu'elle y songeait, Keyra dû admettre qu'elle était magnifique et bien équipée.

Bien qu'un peu étroite, elle avait été aménagé avec goût. Le lit sur lequel elle avait dormi trônait au milieu de la pièce avec au dessus, un grand lustre pas trop extravagant qui apportait une certaine fraîcheur. Les veilleuses posées de part et d'autres sur les deux commodes des deux côtés du lit étaient déjà éteintes. Monsieur Mensah s'en était sûrement déjà occupé. Curieusement, elle ne put s'empêcher de comparer la chambre avec celle de son patron. Contrairement aux tons neutres dans la chambre de monsieur Mensah, les couleurs dominantes de celle-ci, blanc et or apportaient une certaine chaleur au lieu. N'empêche que cette dernière restait en tout point inférieur à celle de son patron.

La jeune fille se glissa dans le jacuzzi. La mousse de bains lui faisait un incroyable bien. Ce n'était pas la première fois qu'elle goûtait à ce bonheur éphémère mais il lui avait vraiment manqué. Les couleurs blanche et or présente dans la salle de bains se mariaient parfaitement. Petit à petit, la demoiselle se détendit et s'enfonça un peu plus dans le bains. Pourtant, le bruit de la porte qui toquait vint gâcher sa quiétude. Merde. Elle avait oublié monsieur Mensah.

— Cinq minutes monsieur, lui répondit la jeune fille en reprenant ses esprits.

— Keyra sors de là maintenant, les cinq minutes sont déjà passées, s'exclama monsieur Mensah en revenant à la charge au bout de quelques instants.

— Encore cinq minutes s'il vous plaît, cria la jeune fille de l'autre côté du mur.

— Qu'est-ce que tu fabriques bon sang, je suis tout en sueur !

À défaut de sa salle de sport, Hermann avait opté pour un long jogging avec quelques séries de gymnastique. Maintenant qu'il rêvait de prendre un bon bain pour évacuer toute cette sueur, voilà que la demoiselle se permettait de rêvasser. À bout de patience, il revint frapper contre la porte.

— Keyra ça suffit sors de là, lui somma-t-il.

— Euh monsieur, vous pourriez me passer ma serviette ? Je l'ai oublié sur ma valise, lui demanda timidement la jeune fille de l'autre côté de la porte, gênée de lui demander un tel service.

Hermann souffla et se dirigea vers l'armoire. Il se baissa légèrement et souleva la serviette à la va-vite, ne se doutant pas un seul instant de ce que cette dernière renfermait. La culotte de Keyra ainsi que son soutien-gorge rencontrèrent le sol.

— Qu'est ce...

Gêné de sa découverte, monsieur Mensah hésitait entre les remettre à leur place ou simplement les ignorer. Dans les deux cas, cela occasionnerait une grande gêne pour les deux parties.

Bon sang qu'est-ce que je fait ?

— Monsieur ?

La main de Keyra dépassait l'encadrement de la porte, en attente de ses affaires. Monsieur Mensah se résolut à lui tendre sa serviette. Le bras de Keyra disparu quand elle reçu l'objet en même temps qu'un merci adressé à son patron.

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