La Promesse

Chapitre 20 Partie 2/2 : Culpabilité et regret !

Chapitre 20 Partie 2/2 : Culpabilité et regret !

Note de l'auteur : Veillez à bien regarder la police des écritures afin qu'il n'y ait pas de confusions lors des flashbacks. Bonne lecture à vous 🤗

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L'air se rafraîchissait à mesure que le temps s'obscurcissait. Cela devait faire une trentaine de minutes qu'ils étaient assis là. La fraîcheur se faisant de plus en plus sentir, Hermann regretta de ne pas avoir pris de pull, ni de couverture pour lui. Mais il ne s'était pas non plus imaginé qu'ils passeraient autant de temps dehors, par cette nuit glaciale. Ayant remarqué la frilosité de son patron, Keyra se rapprocha de lui et passa la moitié de la couverture autour de ses épaules.

— Il fait un froid de canard et même si vous le vouliez, vous n'êtes pas insensible à cette fraîcheur ! le sermonna-t-elle sur un ton doux, voyant qu'il s'apprêtait à retirer la couverture.

Sans rajouter un seul mot, il obtempéra. Et puis, rester si près d'elle ne lui était en aucun cas déplaisant. Un silence s'installa de nouveau entre eux après ces quelques phrases.

— Jamais je ne me serais imaginé que vous ayez traversé de telles épreuves. Peu de gens auraient pu supporter ce que vous avez vécu.

Un rictus amer se dessina sur son visage pendant quelques brèves secondes avant qu'il ne s'efface. Il tourna la tête vers elle et plongea son regard dans ses yeux clairs.

— Attends, il faut que les choses soient clairs. Je ne t'ai pas raconté cette histoire pour que tu aies pitié de moi, clarifia-t-il.

Keyra hocha négativement la tête.

— C'est un malentendu. Je ne vous plains pas, je pensais juste que vous avez fait preuve d'un courage hors-norme pour réussir à surmonter tout cela. Chose que je n'ai pas su faire de mon côté, confia-t-elle la voix pleine de remords et la tête baissée.

Hermann posa doucement son index sous son menton, l'obligeant à le regarder.

— Écoute-moi ! Ce courage, tu l'as aussi. Ça ne dépend que de toi.

Keyra lui sourit en guise de réponse, ne sachant pas trop quoi dire. Incapable de détacher le regard l'un de l'autre, ils se sondèrent mutuellement. Là, à cet instant précis, il semblait que la barrière qui les opposaient était définitivement tombée. Keyra avait cette sensation qu'elle pouvait se confier à lui comme l'on se confiait à un ami. Pendant qu'il parlait, elle avait pu lire la sincérité qui émanait de son regard.

— Vous ne craignez pas que je raconte aux autres ce que vous m'avez confié ce soir ?

— Tu ne le feras pas. Je le sais, lui répondit-il sans détour.

Lui faisait-il réellement autant confiance ? Keyra en fut surprise. Évidemment, elle ne le ferait pas. Pour rien au monde, elle n'oserai le faire. La jeune demoiselle lui sourit à nouveau.

— Je suis reconnaissante de la confiance dont vous me témoignez aujourd'hui. À partir de cet instant, je vous accorde également la mienne.

Keyra ne le savait sûrement pas, mais ce qu'elle venait de dire avait une toute autre connotation chez son patron.

Je tacherai de m'en montrer digne !

Elle scruta la rive un instant, avant de reprendre la parole d'un air songeur.

— En fait l'agence, l'incendie. Tout est lié. Et Simon... Simon est en fait mon frère.

— Ton frère ? s'étonna Hermann qui se sentit bête pour le coup. Mais je pensais qu'il n'y avait que des filles dans votre famille.