Azel Darcy et Anthony Bridgerton

Chapitre 1

~ 4 ans plus tard ~

Me voilà âgée de 23 ans et je suis en train de nettoyer les escaliers en marbre de ma propre maison.

Depuis quatre ans, ma vie a considérablement changé.
Je suis passé d'une futur Lady à une femme de ménage, cuisinière et j'en passe.

Je ne porte plus de belle robe, sachant que ça ne servirait à rien puisque je passe mes journées à être la bonne de cette maison.

J'aurais pu quitter ce lieu c'est vrai, mais pour aller où ?
Je n'ai plus de famille, pas d'amis, pas d'argent au moins ici, j'ai un toit, un lit pour dormir et de la nourriture dans mon assiette alors le choix est vite fait.

En quatre ans, mon oncle n'a pas changé d'un poil, toujours fidèle à lui-même. Il se fit une joie de me réprimander et de me le faire savoir, mon corps a ses marques comme empreinte de son mécontentement.

Il m'arrive souvent de me demander ce que mes parents diraient de moi, de me voir ainsi dans un piteux état ou même Tessa qui a toujours était là pour moi.

«AZEL» s'exclame venant d'en bas me tirant de mes songes.

Je souffle et je sors de ma chambre, enfin du moin ce qu'il en reste. Mon oncle a vendu la plupart du mobilier qu'il y avait dans la maison sauf sa chambre et le rez-de-chaussée bien évidemment.

J'arrive devant Molly, une prostituée que mon oncle a sortie de son bordel.

«Prépare-moi à manger, je meurs de faim » dit-elle avachie dans le fauteuil de mon père en train de lire je ne sais quoi.

Ai-je oublié de mentionner que cette femme est une sorcière.

Je vais dans la cuisine et je prépare ce qu'il faut pour le petit-déjeuner, n'ayant pas envie de reprendre des coups, ceux de la dernière fois était bien trop violent, que mon corps a dû mal à se rétablir.

Une quinzaine de minutes plus tard, j'emmène tout sur la table du salon et mon oncle fait son apparition et embrasse à pleine bouche, l'autre pouilleuse.

Je les laisse et je retourne dans la cuisine pour aller manger mon petit-déjeuner également.

Je n'ai pas le droit de manger avec eux, les colombes ne s'associent pas avec le cafard, comme dirait si bien Molly, mais honnêtement ça m'arrange.

Concernant la source de revenus de mon oncle, et bien ce n'est toujours pas ça. Je sais qu'il magouille dans des affaires louches pour récolter le maximum d'argent pour payer de la nourriture, les taxes et les habits les plus coûteux de Molly.

Pour une raison que j'ignore, je n'ai pas le droit de quitter le domaine et gare à moi si je le fais, car je sais qu'elles seraient les conséquences et je n'ai absolument pas envie de prendre le risque.

Pour la faire courte, je suis piégé ici entre les murs de mon enfance, à faire la boniche pour une durée indéterminée.

J'entends mon oncle m'appelait du salon et je me lève en rejoignant ce dernier au plus vite.

«La table ne va pas se débarrasser toute seule, si ? » dit-il.

«Non » dis-je.

«Alors dépêche-toi» dit-il alors que je rassemble leurs assiettes.

«Je ne sais même pas pourquoi tu l'as garde encore » dit Molly à mon oncle.

«Dis-moi Molly, ta bouche elle sert à autre chose qu'à parler pour dire de la merde » dit-il alors que je souris intérieurement quand je vois sa mine choquée.

«Si Azel part, qui va faire le ménage et tout ce qui va avec ? » dit-il à Molly qui ferme sa bouche.

Je retourne dans la cuisine en soufflant ne comprenant pas comment cet abruti peut être le frère de mon père.

Je fais la vaisselle, range tout ce que j'ai utilisé et je vais nettoyer la salle à manger.

La journée passe et ressemble à celle d'hier et celle d'avant hier, j'ai l'impression d'être bloqué dans une boucle sans fin.

Nettoyage, cuisine, repassage, jardinage, nourrir les animaux et j'en passe.

Je viens actuellement de rentrer dans ma chambre et je m'étale sur mon lit, je regarde l'horloge et je vois qu'il est presque une heure du matin, tient j'ai fini en avance aujourd'hui.

Je pars dans ma petite salle de bain et je viens me déshabiller, j'enlève ma robe à manche longue et mon tablier et je découvre comme à chaque fois mon corps bleuté en face du miroir.

Je ne perds pas de temps et j'enfile ma chemise de nuit et un châle par-dessus mes épaules et je viens regagner ma chambre pour aller m'asseoir devant mon bureau et saisir ma plume.

Le seul moyen que j'ai trouvé pour m'échapper de ce quotidien est l'écriture. L
J'écris des histoires d'amour que j'enferme dans un carnet, car qui ne rêverait pas du grand amour.

C'est bête, mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour me persuader que moi aussi un jour, j'aurais le droit à cette histoire, que tout le monde recherche.
Chacun d'entre nous rêve de trouver l'élu de notre cœur et de se sentir à présent si serein à ses côtés.

Je secoue ma tête sachant très bien que ça va être compliqué pour moi en sachant que je n'ai pas le droit de quitter cette prison.

J'écris pendant deux heures jusqu'à ce que le sommeil me gagne, je ferme mon carnet, souffle sur ma bougie et je me couche sur mon lit et je m'endors directement.

~~~~~~~~~

Je suis réveillé dans un fracas, la porte de ma chambre est grande ouverte et mon oncle s'y trouve et je me fige de peur, je n'ai pas entendu le coq chanter ?

«Toi» dit-il en me pointant du doigt alors que je serre ma couette entre mes mains sachant ce qui va m'arriver d'une minute à l'autre.

«Je suis désolé, je n'ai pas vu l'heure » dit je «Pitié Oncle Igor » dis-je en fermant les yeux.

Je m'attendais à une autre réaction qu'un grand éclat de rire, j'ouvre les yeux et je le vois rire et me sourire.

Suis-je encore en plein rêve?

«Il est l'heure, tu vas nous sauver » dit-il fièrement et heureux alors que je ne comprends rien.

Voilà le chapitre 1, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)