Chapitre 11

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Je suis encore emmitouflé dans ma couverture qui est humide à cause de la rosée du matin, j'ouvre les yeux et je finis par voir le soleil se lever et je me réjouis de cette vision.

Très peu de temps après j'entends le verrou de la porte s'ouvrir et je me dépêche de cacher ma couverture et je me mets assise en attendant l'arrivée de mon oncle.

«Tu as bien dormi ? » dit-il sournoisement.

«Non» dis-je.

Si j'ai le malheur de lui répondre que oui, j'ai bien dormis je prendrais cher, il adore m'humilier et je l'ai bien compris.

«Parfait, va préparer le petit-déjeuner, je meurs de faim » dit-il.

Je me lève et j'étire comme je peux, mes muscles qui étaient engourdis à cause du froid et je rentre dans la cuisine pour préparer le petit-déjeuner.

Mon oncle m'annonce qu'il doit partir pour la journée, il m'informe que je dois être prête à 20 heures pour aller au bal des Fatheringtone.

Au moins, j'ai la maison pour moi toute seule et je crois que c'est bien la première fois depuis très longtemps.

Je ne perds pas de temps et je viens manger les restes du petit-déjeuner, car j'ai une faim de loup.

Je fais chauffer en même temps de l'eau afin que je puisse prendre un bain bien chaud pour me réchauffer.

Une fois dans le bain, je soupire d'aise. Je ferme mes yeux et je me détends au maximum.

Je prends un gant et du savon afin de me nettoyer, je passe le gant sur mes jambes tâchées de bleu et je ne parle pas de mon ventre et de mes côtes.

Je ne me souviens plus de mon corps sans ses marques.
À partir de 11 ans, ses punitions étaient marquées de claques, mais en grandissant et en voyant mon répondant, il a augmenté la cadence pour me faire taire et aujourd'hui voilà le résultat.

Je sors de mon bain et j'enfile une chemise de nuit et je viens me mettre au chaud sous ma couette pour rattraper mes deux nuits dehors.

~~~~~~~~~~

Lorsque je me réveille, je vois que sur l'horloge de ma chambre il n'est pas loin de 19 heures.

Je m'étire et je me lève afin d'aller me préparer pour le bal.

Je ne sais pas à quoi ça sert d'aller au bal, si j'ai réduit toutes les chances d'avoir un époux et une dote, mais bon je ne comprendrais jamais la logique d'Igor.

Je saisis la robe bleu clair que Madame Delacroix m'a faite, je l'enfile et quand je me regarde à travers le miroir, je trouve qu'elle me va bien.
Mes épaules sont légèrement ouvertes, mais on ne voit pas mes bleus.

J'attache mes cheveux dans un demi-chignon, j'enfile mes talons et je descends en bas en attendant 20 heures

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J'attache mes cheveux dans un demi-chignon, j'enfile mes talons et je descends en bas en attendant 20 heures.

Mon oncle arrive pas très longtemps après et il me regarde avec un grand sourire.

«J'ai hâte d'être à ce soir » dit-il en montant en haut pour se changer j'imagine.

Une quinzaine de minutes plus tard, il redescend parfaitement habillé et il a dû tomber dans la bouteille de son parfum tellement il sent fort.

Nous montons dans la voiture et prenons la direction de la maison des Fatheringtone.

Nous arrivons une vingtaine de minutes plus tard, et je découvre une jolie petite maison.

Mon oncle ne m'attend pas et je rentre toute seule dans la bâtisse.

La beauté de la pièce est à la hauteur du prestige de cette maison, tout est de couleur or et blanc, il y a même des personnes en statuts.

«Azel» dit une voix dans mon dos.

Je me retourne et découvre Daphné.

«Bonsoir Daphné » dis-je.

«Bonsoir, tu es très belle » dit-elle alors que le rouge me monte aux joues.

«Je te retourne le compliment » dis-je à mon tour.

«Il me semble que Lady Danbury te cherche, elle m'a dit qu'elle aimerait te parler » me dit-elle.

«Oh connais-tu la raison à ça ? » dis-je.

«Non du tout » me dit-elle alors que je souris.

«Bien, je te laisse je vais aller saluer des amies » me dit-elle en me souriant.

Je me mets donc à la recherche de Lady Danbury et je finis par la trouver auprès des toasts.

«Bonsoir Lady Danbury, vous me cherchiez ? » dis-je alors qu'elle me regarde dans un sourire triste.

«Venez avec moi » dit-elle en passant son bras autour du mien.

Nous arrivons alors dans une pièce à l'abri des regards et je fronce les sourcils me demandant ce qu'elle souhaite me dire.

«Ma pauvre enfant » dit-elle alors que je ne comprends pas «Ça ne doit pas être simple de vivre avec Igor Darcy, j'ai été bête de ne pas avoir fait le lien tout de suite, mais votre oncle est une belle pourriture » dit-elle alors que je reste de marbre.

«Comment... » dis-je coupé.

«Ne le défendez pas, je sais quel genre d'homme il est » dit-elle alors que je baisse les yeux « Il y a 20 ans, il est tombé fou amoureux de ma fille qui ne l'aimait pas en retour, lors d'une balade elle est rentré couverte de bleu» dit-elle «Il lui a fallu peu de temps pour qu'elle me raconte que ce taré l'a suivi et l'a frappé, car elle lui a dit ces 4 vérités ».

«Pitié ne dites rien » dis-je « Je ne sais pas ce qu'il pourrait me faire » dis-je alors qu'une larme solitaire coule sur ma joue.

«Je ne peux pas vous laisser comme ça » dit-elle.

«Je suis habitué » dis-je en haussant les épaules alors qu'elle me regarde gravement.

«On ne peut pas être habitué à ce genre de chose » dit-elle.

«S'il vous plaît » dis-je.

La porte s'ouvre sur Lady Violet et j'en profite pour m'éclipser et aller dehors dans un endroit à l'abri des regards.

Je pars m'asseoir sur un banc et je pose ma main sur mon cœur pour essayer de calmer, mais ça ne marche pas.

«Êtes-vous souffrante ? » dit une voix dans mon dos alors je me retourne et ne répond rien bien trop concentré à faire passer ma crise d'angoisse.

Anthony Bridgerton s'approche de moi et pose une main sur mon épaule et l'autre l'aide à remonter mon visage.

«Faites comme moi » dit-il en soufflant profondément et en expirant et je le suis et ma crise se calme peu à peu.

«Qu'est-ce qui a bien pu vous mettre dans cet e... » il est coupé dans sa phrase.

«Ce n'est pas vrai» dit la voix de mon oncle.

Je me retourne vers lui et je le vois sourire d'un sourire espiègle. Je vois une dizaine de personnes à ses côtés qui ne cessent de faire des allers-retours entre Anthony et moi tous choqués.

Non, non, non tout sauf ça.

Voilà le chapitre 11, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Azel Darcy et Anthony Bridgerton Où les histoires vivent. Découvrez maintenant