T'es un petit ange
Parti trop tard.
Tes ailes ont parcouru des hectares
Et, par battements, engendré des mélanges,
C'est ce que t'aimes par dessus tout.
Jamais tu n'aurais pu rester,
Alors pourquoi t'as tant planer
Sur ton petit nuage sans remous ?
Ton ombre lumineuse projetée,
Tu n'avais rien
De mon gardien,
Mais j'aurais voulu te garder.
Pourquoi quand tu t'en es allé,
C'est moi qui y ai laissé des plumes ?
Ton coeur est une brume :
Insaisissable et ailé.
Partout et nul part à la fois,
Il connaît les peines de chacun,
Tente parfois de les soulager de ses mains,
Et sans pouvoir le toucher, je sais qu'il est là.
Va, virevolte et papillonne,
Transporte le pollen,
Butine sans oxygène.
Ta face polissonne
Sera au moins parvenue
A réveiller en moi
Un semblant d'éclat
Comme un désir mis à nu.
Et sans rien pour le faire
Que des écrits et pensées,
Des tas d'envies à acter,
Je décollerai de Terre.
Je vais me réaliser tel un souhait,
Haut tel les rêves, coeurs et mains,
L'esprit allégé tel le renouveau du lendemain ;
Une autre histoire sera contée.
Celle de la visite de l'ange à la vierge ne sera pas,
Elle a trop du sacré
Et des mythes répétés
Pour que j'y crois.
Je ne peux que me représenter
Sans jamais savoir
Parfois presque sans espoir
Une vie qu'on ne peut survoler.
Quelle ironie de te prier
De bien vouloir croire
Sans crier gloire
Que ça ne saurait m'empêcher de m'envoler.
Je laisse au choeur le soin de chanter sur cette voie
La balade qui leur sied,
Comme c'est à moi de te laisser
Surplomber tes histoires de coeurs en joie.
VOUS LISEZ
Vie(s) de folie(s)
PoetryIci vous trouverez : - ces maux que vous avez parfois vécu, qui rongent de l'intérieur - les coups de folie de la vie, la légèreté d'assumer ses bizarreries - ce que nous avons en nous, dont nous ne devons pas avoir honte, mais que la société a déci...
