Side by side with the Devil

Héritage familial

     La porte d'entrée claqua à en faire trembler les murs du mobilhome, les deux fiancés se jetant au cou l'un de l'autre au milieu du salon sans attendre la moindre seconde de plus avant de tirer sur leurs vêtements avec envie sans vraiment les enlever encore, n'arrivant pas à détacher leurs lèvres plus d'une ou deux secondes avant de devoir les lier à nouveau. Leurs souffles étaient erratiques, leurs cœurs battant à l'unisson dans leurs poitrines blotties l'une contre l'autre.
     La Chrissy se saisit des rebords du t-shirt de son petit ami pour le remonter sur lui et lui arracher, le punk reprenant ensuite le doux visage de son amour entre ses mains pour lui donner un nouveau baiser. Puis il se laissa tomber à genoux devant elle, attrapant le coin de sa robe entre ses dents et le remontant jusqu'au dessus de son nombril pour l'y tenir avec sa main, son autre paume arrêtée sur la cuisse de la jeune fille. Eddie observa un instant la nouvelle courbe qu'il voyait maintenant sans difficulté sur le ventre de la pompom girl, se mettant maintenant à l'embrasser de toute part avec grande tendresse comme si il s'agissait du plus précieux des trésors.
     La demoiselle sourit, caressant la tignasse rebelle du punk qui leva les yeux vers son visage, la contemplant à genoux comme si il s'agissait de sa Divinité. Et sans doute étais-ce d'ailleurs un peu le cas. Puis il laissa apparaître un sourire moins sage sur son visage, débarrassant Chrissy de ses sous-vêtements d'un geste agile avant d'attirer l'une de ses jambes par dessus son épaule et de commencer à l'honorer de sa bouche. La demoiselle dû chercher son équilibre pour ne pas tomber sous les premières sensations, s'agrippant dans la nuque du jeune homme tout en balançant la tête vers l'arrière, relâchant un profond soupire de satisfaction.
     Mais la jeune fille voulait elle aussi faire démonstration de son amour au punk, lui attrapant une pleine poigne de cheveux pour le tirer en arrière, l'obligeant à la regarder de nouveau. Eddie comprit la doléance muette de la jeune fille et se hissa à nouveau sur ses jambes, venant enlacer la taille de Chrissy en dévorant son cou avec le sourire. La pompom girl enfila sa main dans le caleçon du punk pour y frictionner son membre déjà durci, lui provoquant un petit sursaut dans les épaules alors qu'il souffla son excitation contre la peau de la demoiselle.

     - On ne sait pas tenir ses mains Madame Munson?
     - Tais-toi donc et emmène-moi dans notre chambre, papa..

     Eddie laissa entendre un sifflement d'envie entre ses dents mordillant sa lèvre inférieure, sentant les gestes de sa douce s'activer sur lui. Il releva alors la tête et attrapa les cuisses de Chrissy, la hissant sans prévenir sur ses hanches qu'elle enferma de ses mollets avant que le jeune homme ne se mette à courir jusqu'à leur chambre, le couple riant à gorge déployée.
     Ils fêtèrent ensemble encore de longues heures durant, terminant leurs ébats passionnées au milieu de la nuit. Les amoureux étaient à cours de souffle, tremblants et en sueur, mais ils ne s'étaient jamais senti aussi bien de toute leur vie. Ils allaient se marier, et ils allaient avoir un bébé. Quelle plus belle promesse d'avenir que celle-ci?
     Eddie contemplait ce tableau qu'il avait hâte de voir se peindre, blottit entre les bras de Chrissy qui gardait jalousement la tête du punk pressée contre sa poitrine encore haletante. Le jeune homme baladait inlassablement sa main le long du ventre de sa douce, appréciant la légère courbe qu'il n'avait jamais remarqué jusqu'à aujourd'hui et qui pourtant maintenant lui paraissait si évidente. C'est alors qu'il se mit à sourire, prit d'un coup d'une vague nostalgique.

     - Eh Chrissy..
     - Hm..?
     - Tu te souviens de notre rencontre?
     - Oui. Le jour où tu m'as vendu de la drogue dans la forêt derrière le lycée..
     - Ouais et bah.. Ce jour là.. Il y a un truc que je t'ai pas dis..
     - Ah oui?
     - Quand je te parlais du concours de talents.. De moi avec la tête rasée, et de toi et de ton super numéro..
     - Je me rappelle de ça.. Tu as dansé devant moi, et je croyais que tu étais mauvais à ça. Quelle erreur.
     - En fait, si je me rappelais aussi bien de toi, c'était parce qu'à l'époque j'avais déjà eu le béguin pour toi.