Evy

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Je suis resté un long moment dans ses bras. Ils sont très puissants. Je ne sais pas si j'avais envie qu'il tente quelque chose. Après tout ce par quoi je suis passé, je ne suis pas sûre d'être prête. Même s'il m'attire, et pas que physiquement. Même s'il n'y a rien à jeter, je ne pense pas être prête.

Il est allongé à côté de moi. Je vois bien qu'il me regarde, et je ne cache pas que des fois, je jette un coup d'œil dans sa direction. Bon dieu, ce mec est taillé dans du marbre et sa peau déjà bien bronzée donne envie d'y goûter. « Non, tu n'es pas encore prête Evy ! ». Nous discutons allongé sur nos serviettes. On retourne de temps en temps dans l'eau. Mais cette fois-ci, je reste là où j'ai pied.

L'après-midi se termine. Il me propose d'aller me promener sur la berge et d'y manger un bout sur place. J'acquiesce, mais il faudrait d'abord que je me change, car il commence à faire un peu frais. Je vais aux toilettes des filles et enfile mon jeans et mon t-shirt. Je regarde ma tête dans le miroir et voyant mes cheveux en bataille, je les attache en queue de cheval. Nous dégustons des friandises sur place tout en buvant une bière. Ensuite, il me propose de faire un tour sur la grande roue avant de partir. Il commence à se faire tard, mais j'accepte. Nous montons dedans. On est souvent arrêté pour faire monter des gens, et à force d'attendre, je commence réellement à avoir froid. Il devine rapidement que j'ai froid. Il ôte son sweat-shirt et me le tend.

- Et toi, tu vas avoir froid ?

- Non ça va aller. Mets-le, tu en as plus besoin que moi. Dit-il en souriant.

Je l'enfile. Il est beaucoup trop grand, mais il est chaud et il porte l'odeur de Kyle que je respire en l'enfilant. Arriver en haut et avec la vue qu'on a, je sors mon téléphone et fait une photo du paysage. Kyle attrape mon téléphone et en fait une de moi avec la vue panoramique derrière. Puis, il en fait une de nous deux. On la regarde pour voir nos têtes. On est pas mal tous les deux. Je le range dans mon sac qui est à mes pieds et au moment où je me redresse, il m'embrasse. Il dépose un doux baiser chaud. Un simple baiser et il s'arrête pour me dévisager.

Je reste figé un instant et je ne sais pas pourquoi ma main se pose sur son torse pour remonter vers son cou puis vers son menton. Mes yeux restent figés dans son beau regard marron et doré qui m'envoûte. On reste à se fixer comme ça pendant un court instant où durant un long moment. Je ne m'en rends plus vraiment compte. Il se penche à nouveau doucement comme pour voir ma réaction et m'embrasse encore une fois. Ses lèvres sont d'une telle douceur et si chaude. Elles ont un goût de caramel. On rêverait de les garder et de les poser non-stop sur les nôtres. Il m'embrasse tendrement, soudain, je lui rends son baiser. Il glisse sa main dans mon dos pour me rapprocher de lui. Je sens son corps contre le mien. Sa langue se fraye un passage pour venir se mélanger à la mienne et lorsque c'est chose faite, il m'embrasse pleinement.

Des voix me parviennent, mais je ne me retourne pas et Kyle ne relève pas la tête. Je n'ai pas envie que ce moment s'arrête. Du moins pour l'instant. Parce que je sais qu'un moment ou un autre, il va falloir sortir de cette roue. Je continue de l'embrasser. J'ai une main sur sa nuque qui remonte dans ses cheveux et l'autre qui reste posée sur son torse. Lui, il en a placé une dans le bas de mon dos et l'autre au niveau de ma queue de cheval comme pour maintenir ma bouche contre la sienne. C'est un long, très long baiser et pourtant il n'a aucun geste déplacé. Et pour cela, je le remercie. Je ne savais déjà pas si j'étais prête à embrasser un autre homme alors aller plus loin et de le laisser me toucher, je le suis encore moins.

À bout de souffle, on se sépare un instant. Il plante son regard dans le mien et me sourit. Un si beau sourire auquel je réponds. Soudain, j'entends à nouveau des voix près de nous.

- Alors les amoureux, il va falloir laisser la place. Je vous ai laissé déjà faire trois tours. Dit l'homme qui actionne la grande roue.

Je rougis encore plus et Kyle se met à rire discrètement. Nous descendons et prenons la direction pour retourner à la voiture tout en nous tenant par la main. Il s'arrête près d'une rambarde de la jetée et me dévisage.

- Ça va Evy ?

- Bien sûr.

- Est-ce que c'est moi ou ce baiser était...

- Je sais, c'était......

Il ne me laisse pas finir ma phrase et m'embrasse à nouveau avec la même tendresse. Au bout d'un moment, il me soulève et m'assoit sur la rambarde. C'est vrai qu'il est beaucoup plus grand que moi et qu'il doit se pencher pour m'embrasser. Sur la rambarde, je suis quasiment à sa hauteur.

Ses mains dans mon dos et les miennes autour de son cou, ce baiser est à couper le souffle. Jamais, on ne m'a embrassé comme ça. Les frissons que ça me procure ainsi que la chaleur qui émane de mon corps. Et pourtant, on ne fait que s'embrasser. Alors comment cela serait si on couchait ensemble.

Flic, milliardaire et ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant