Flic, milliardaire et ennemi

Evy

Stuart est mort et j'ai rendez-vous avec son avocat pour le testament. Il m'a légué quelque chose, mais il ne nous a pas dit quoi. J'ai insisté pour que le rendez-vous soit en dehors du Nevada. Je ne veux toujours pas y remettre les pieds. Trop de mauvais souvenirs. Lorsqu'on arrive dans le cabinet d'un de ses confrères, il nous fait asseoir.

- Bonjour Mademoiselle Sanders, Monsieur Hatcher. Je suis désolé de vous faire revivre de mauvais souvenirs. Mais vous êtes couché sur le testament de Monsieur Honey. Par contre, je suis désolé, mais Monsieur Hatcher ne peut pas venir avec nous.

- Il vient. Dis-je sèchement. Il partage ma vie alors, il vient sinon je ne viens pas.

Il hésite et accepte. Dans le bureau, il nous fait asseoir et sort les papiers d'un porte-documents ainsi qu'un DVD. Il m'annonce que j'hérite de tous. De ces biens comme de son argent. Je suis scotché à ma chaise. Puis, il insère le DVD dans l'ordinateur et le tourne vers moi. C'est une vidéo de Stuart. Mais à peine a-t-il prononcé le mot « chaton » que j'arrête la vidéo. Je demande à l'avocat si sur cette vidéo il y a quelque chose d'important pour moi. Il secoue la tête et me dit que ce sont juste des paroles d'amour pour moi. Je sors le DVD et le casse en deux. Je ne veux rien entendre de sa bouche et surtout pas ce genre de chose.

- Mademoiselle Sanders. Dit l'avocat surpris.

- Je ne veux plus rien entendre de lui. Quant à son héritage, je n'en veux pas.

- Ça va être difficile vu qu'il n'a aucun parent à qui le remettre. Comme vous le savez, Stuart a grandi dans des familles d'accueil alors, il n'y a plus que vous.

- Très bien. Et que m'a-t-il légué ?

- Ses biens immobiliers ainsi qu'un portefeuille de onze millions sept cent mille dollars.

- Combien ? S'écrie Kyle.

- Onze millions sept cent mille dollars.

- Je n'en veux pas.

- Ma puce......

- Je n'en veux pas ! Cet argent me rappellera tout ce par quoi je suis passée. Je n'en veux pas. Je souhaite avancer sans.

- Alors que faisons-nous, car dans tous les cas, il nous faut votre signature ?

- Revendez ses biens immobiliers. Ajoutez-le à l'argent et donnez-le, à des œuvres pour les femmes et les enfants qui subissent des violences. Même si ceux-ci se trouvent en dehors des États-Unis. Et s'il en reste donné aux animaux maltraités. D'ailleurs, vous pouvez rajouter cent mille dollars. Je vous les ferai parvenir.

- Vous en êtes sûr ? C'est vraiment ce que vous voulez ?

- Oui. Je ne veux plus rien à voir avec lui.

- Je peux vous poser une question ? Dit l'avocat.

- Bien sûr.

- Vous n'avez pas l'air attristé par la mort de Monsieur Honey.

- Le seriez-vous si vous aviez été autant violenté comme je l'ai été ? Je suis seulement triste qu'il soit mort aussi rapidement. J'aurais préféré qu'il souffre comme j'ai souffert. Vous allez trouver que je suis une horrible personne, mais, à ce jour, c'est ce que je ressens. De l'injustice.

Il hoche la tête et me dit qu'il me fera parvenir les documents dès que possible. Nous le saluons et ressortons du bureau. Une fois dehors, Kyle me regarde. Pas comme si j'étais folle d'avoir refusé tout cet argent. Non, il me regarde avec douceur. Il a compris pourquoi je ne voulais pas de cet héritage. Il me prend par les épaules puis nous reprenons l'avion pour rentrer chez nous.