Kyle

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Lorsqu'elle sort de sa salle de bain et qu'elle me demande si la vue de son salon me plaisait, je lui dis que « oui, la vue me plaisait ». Mais avait-elle compris que c'était d'elle que je parlais ? Pas sûr.

Une fois installé sur la couverture, nous déjeunons et discutons de tout. Soudain, je lui parle de sa soirée en tant qu'extra.

- Alors ta soirée bien ?

- Ça peut aller.

- C'est tout. Pas plus. Pourtant, c'est avec du beau monde.

- Beau monde, facile à dire. Oh oui, tout le monde est charmant. Mais ça, c'est au début. Parce que dès qu'ils ont un tour dans l'aile, ils ont des gestes déplacés.

- Comment ça des gestes déplacés ? Ils n'ont pas...

- Oh non. Dit-elle en me coupant la parole. Mais est-ce que tu sais combien c'est difficile d'esquiver une main sur tes fesses ou sur ton bras tout en ayant un plateau dans les mains. Crois-moi, ce n'est pas simple. C'est pour ça que je ne supporte pas tous ces bourgeois. Ils se croient tout permis tout ça parce qu'ils sont friqués.

- Ils ne sont pas tous comme ça.

- C'est sûr, mais après, c'est parce que ce sont, soit des femmes, soit des homos ou encore, des vieux croulants. Quoique hier, il y en avait bien un qui avait l'œil sur une de mes collègues.

- Je suis sûr que tu tomberas sur des gens plus sympa la prochaine fois.

- On verra bien, mais je n'y crois pas de trop.

Après cette remarque, comment lui dire que je suis une de ces personnes qui ont de l'argent. Pourtant, je ne me comporte pas comme ceux qu'elle a côtoyés hier soir. Mais passons. Je lui en parlerai lorsqu'elle aura une meilleure opinion de personnes friquées. Ou alors, qu'elle me connaîtra mieux.

Une fois que nous avons terminé de manger, je repousse le panier sur la pelouse. On s'allonge sur la couverture l'un à côté de l'autre et on regarde les nuages dans le ciel. Je prends sa main dans la mienne et nous continuons à en apprendre l'un sur l'autre, mais elle évite toujours de me dire d'où elle vient. En tant que flic, je pourrais le savoir rapidement, mais je voudrais que ça vienne d'elle. Quand elle sera prête, elle m'en parlera. Mais pourquoi est-ce tant un secret ? Que cache-t-elle ?

Je me pose accoudé sur le flanc et je la regarde de tout son long. Décidément, peu importe ce qu'elle met, elle est toujours aussi mignonne. Elle me regarde et me sourit. Je me penche sur elle et l'embrasse. Son baiser, son parfum de vanille. Tout en elle, coule dans mes veines. Je l'ai dans la peau. En tant normal, je ne suis pas le genre de mec à m'enticher facilement d'une femme, mais elle, elle m'a ensorcelé dès que son premier regard, c'est posé sur moi.

Tout en l'embrassant, ma main se pose sur son ventre et je la sens se raidir sous mon geste. Ça aussi, j'aimerais bien comprendre pourquoi elle réagit comme ça ? Et j'espère l'apprendre bientôt. Donc, je replace ma main sur sa taille, et elle se détend. Ma langue est plus demandeuse. Je sais que je ne devrais pas, mais c'est plus fort que moi. Elle me fait tellement d'effet. Je suis surpris quand je sens qu'elle aussi est demandeuse. Elle glisse ses mains sur mon dos puis dans mes cheveux. Il faut qu'elle arrête, sinon je ne sais pas si je pourrais me retenir. Nos lèvres et nos langues se cherchent plus encore et je me laisse aller à m'allonger à moitié sur elle sans pour autant que mes mains viennent la peloter. Il faut que j'arrête. Et maintenant !

- Attends Evy. Dis-je en reprenant mon souffle.

Qu'y a-t-il ? Est-ce que j'ai fait quelque chose qui ne fallait pas ? Dit-elle un peu gêner.

Flic, milliardaire et ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant