Abby - Un pari à trois

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Pouvoir profiter de sa fille en plein après-midi était une chose qu'elle n'expérimentait pas souvent.

Abby demeurait folle de joie. Allongée sur le canapé, sa princesse blottie contre elle, la jolie brune réalisa que le bonheur résidait là entre ses bras. Sa petite tête chaude reposant sur sa poitrine.

Olivia était un bébé de rêve. Elle faisait déjà nuit. Elle ne pleurait pas beaucoup. Elle n'infligeait aucun stress à sa mère. La seule peine qu'Abigael ressentait maintenant logeait dans sa tête : La culpabilité.

Et elle priait pour que ce sentiment s'envole définitivement. Elle n'était pas capable de parler au père. La jolie brune n'en avait ni la force, ni l'envie.

On frappa à la porte alors qu'Abigael n'attendait personne. Elle reposa sa fille dans son parc pour se diriger vers l'entrée.

Peut être Jenny qui avait oublié quelque chose?

Elle observa à travers l'oeillère et finit par ouvrir la porte avec hâte.

— Maman?! S'étonna Abby en laissant un grand sourire s'afficher sur son doux visage.

— Surprise ! Lui adressa Patricia en ouvrant les bras pour que sa fille s'y plonge.

La jolie brune plongea vers sa mère pour l'étreindre avec chaleur.

— Mais que fais-tu là? Tu devais venir dans une semaine. S'émouvait la fille.

— Je m'ennuyais dans mon trou à rat. Alors j'ai eu envi d'avancer ma visite chez ma fille préférée. Avoua la quinquagénaire.

— Je suis sûr que tu dis la même chose à Ava.

— Oui mais tu n'es pas censée le savoir. Maintenant laisse moi passer. Je meurs d'envie de voir ma petite fille chérie.

Abigael se recula sur le coté afin de la laisser passer. Son coeur noyait par le bonheur de savoir un membre de sa famille avec elle.
Que c'était bon d'avoir de la visite. Que c'était bon de voir ce vide se combler.

Patricia était aux anges, Olivia avait bien grandis depuis le mois passé.

— Tu as manqué à mamie tu le sais? La câlina la grand-mère.

La jolie petite-fille souriait à sa grand mère tandis qu'Abigael les observait avec émotion.

— Cette petite fille te ressemble beaucoup.

— Oui j'ai l'impression de me voir petite.

— Tu fais du très bon boulot ma chérie je suis si fière de toi. S'émouvait Patricia.

— Merci maman. Ça n'est pas facile tout les jours.

— Je te comprend. Divorcer n'est pas une épreuve facile à surmonter.

Un long silence s'éternisa un instant.

— Je peux te poser une question Maman?

— Bien sur. Répondit-elle en déposant un baisé sur la main d'Olivia.

— Est-ce que Papa te manque?

Patricia observa sa fille, surprise par cette question qu'elle pensait ne jamais être confronter.

— Te dire que l'homme avec lequel j'ai eu mes deux merveilles filles ne me manquent pas, serai te mentir.
Quoi que nous fassions, Ava et toi, vous nous lierez pour l'éternité. Avoua la mère avec émotion.

Le coeur d'Abby se serra une fois encore. Était-elle condamnée à avoir ce lien avec le père d'Olivia?

— Moi aussi j'ai une question à te poser, ma chérie.