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Fabio avait roulé à vive allure dans un silence de mort. Il n'avait pas mis longtemps à récupérer la somme que les ravisseurs de sa fille lui demandait. Tout tenait dans cette énorme sac de sport déposait sur la banquette arrière.
Les consignes lui avaient été transmises, Fabio devait déposé l'argent dans un container perdu au milieu de nulle part après qu'il en ai reçu la localisation.
Il n'avait plus qu'à attendre la réponse des ravisseurs pour connaitre l'endroit ou sa fille était retenue.

Ne voulant pas risquer la vie d'Olivia, le milliardaire s'était exécuté et avait déposé l'argent à l'endroit demande.

Puis une interminable attente eu raison de sa patience. Les deux mexicains ne donnaient plus de nouvelles. La nuit était d'un noir intense, et imaginer son enfant loin d'Abigael et lui le plongea dans un déchirement terrible.
Luis demeurait à ses cotés, rongés par le remord d'avoir était beaucoup trop loin cette fois ci.

— Je vais appeler mon ami Alvaro. Il pourra peut être nous aider. Dit l'ex-mari en sortant son portable.

Fabio l'observa sans un mot. Il ne connaissait pas cet Alvaro mais ce qu'il désirait, là, tout de suite: c'était sa fille.

Luis venait de raccrocher.

— Alvaro m'a confirmé qu'ils étaient bien à Sylmar. Il y a une usine désaffectée la bas, dans laquelle ils aiment se planquer. Se pressa de dire l'ex-mari.

Est ce que Fabio pouvait lui faire confiance?

— Je vais t'y conduire. Proposa Luis.


Savoir que sa fille était possiblement dans cet endroit effrayant et dépourvu de chaleur, consuma la raison de Fabio.

D'un pas lent, il pénétra à l'intérieur de cette usine à l'ambiance glaciale. Il avait demandé à Luis de l'attendre dans la voiture pour le prévenir si quelque chose bougeait à l'extérieur.

Sans faire le moindre bruit, le milliardaire sillonna l'immense entrepôt à l'humidité insupportable. Il semblait ni avoir personne.

Et plus les minutes passées, et plus Fabio perdait patience. Il n'avait plus reçu d'appel des deux mexicains alors il avait fait confiance à Luis...

Et si tout ça n'était qu'un leurre pour le piéger à son tour. Une vengeance de la part de cet ex-mari jaloux et envieux.

Cette pensée s'envola quand il entendit les pleurs de sa fille. Planqué derrière un pilier en acier, Fabio observait discrètement la scène.
Son coeur faillir explosait quand il vit sa chère Olivia dans les bras d'un des hommes. Il la portait sans en prendre soin, et semblait agacé par ses pleurs.
Douloureusement, le papa patienta encore quelques secondes avant d'intervenir.

— Elle va se la fermer ! Hurla l'un des hommes en la pointant du doigts.

— Elle a faim... Déduisit celui qui l'a porté.

— Et ben donne lui un truc à bouffer ! Ce que tu veux...

— J'ai des mentos gout pamplemousse. Tu penses qu'elle va aimé?

— J'en ai rien à faire Javier ! Je veux du calme pour réfléchir. Son père a du poser le fric dans le container. Mais nous avons un problème... Je ne sais pas comment lui rendre sa gosse maintenant.

— On a qu'à la laisser ici. Répondit Javier.

— Dans l'entrepôt? Le temps qu'ils viennent les rats l'auront déjà attaqué.

Fabio se montra visible en les pointant avec son arme.

— Son père est déjà là. Déclara t-il d'un ton terrifiant.

Les frères déglutirent devant le colosse qui les menaçait avec son arme.

— Je veux ma fille et tout de suite !

— Reste ou tu es ! Ordonna le ravisseur

— Rendez moi ma fille : c'est la dernière fois que je vous le demande. Les prévint Fabio en visant l'un d'entre eux avec son arme.

Les deux frères se regardèrent avec le sentiment d'être pris au piège.

— On va la poser ici. Déclara Javier en indiquant un vieux matelas qui trainait sur le sol.

— Fais pas le con avec nous ! Ajouta le second. J'espère que le fric est bien à l'endroit demandé.

— L'argent s'y trouve alors déposez ma fille. Répondit Fabio.

— C'est bon Marcos... Je vais poser la gamine et on y va.

Javier s'exécuta et déposa Olivia sur le matelas poisseux.
Ni une ni deux, les deux hommes s'éloignèrent pendant que Fabio se précipita vers sa fille.

Il la serra fort contre son torse et déposa des multiples baisés sur sa petite tête.

— Tout va bien ma puce, Papa est là.

Fabio ne se préoccupait plus des deux mexicains et il se réjouissait de l'avoir retrouver saine et sauve. Olivia avait cessé de pleurer à la seconde ou il l'avait posé contre lui. Et là le temps s'était figé.
L'avoir retrouvé était tout ce qu'il comptait. Ces deux pauvres types pouvaient bien disparaitre, il ne voulait courir aucun risque en tentant quoi que ce soit pour se venger.

Enfin... jusqu'à que l'un des frères s'arrête avec un sourire taquin pour s'adresser au milliardaire.

— Ta femme ! Elle est tellement excitante quand elle crie... Si j'avais eu plus de temps... Le heurta Marcos après un rire de gorge.

Le sang ne fit qu'un tour dans le corps de Fabio. C'était la provocation de trop. Délicatement il reposa sa fille sur le matelas pour se précipiter avec colère vers ce mexicain à la langue beaucoup trop pendue.

— Espèce de fils de chienne ! L'insulta Fabio en braquant son arme sur lui.

Marcos garda ce sourire provocateur. Et pointa du doigt Javier qui braquait également une arme vers Fabio.

— Si tu tires, il tire. Et tu condamneras ta fille. Ce n'est pas ce que tu veux n'est-ce pas?

— Je vais te crever ! Menaça le milliardaire en perdant peu à peu son calme .

— Si je meurs, tu meurs avec moi !

Fabio le scruta sans un mot. Ses muscles se crispaient avec force. Et son doigt posé fermement sur la gâchette le poussait à faire feu pour punir ce mexicain provocateur.

Les pleurs de sa fille le ramenèrent à la réalité. Douloureusement, il baissa son arme.

— C'est bien tu retrouves enfin la raison. Baisser son arme, c'est un peu comme baisser son froc. S'amusa Marcos.

— Baisser la tête permet aussi d'éviter de marcher sur des tas de merde comme vous deux. Asséna Fabio en lui tournant le dos.

Piqué au vif, Marcos plongea sa main dans la poche de son pantalon et en sortir un couteau. Il se précipita vers Fabio afin de l'attaquer comme un lache.

Mais Luis le contra en s'interposant entre les deux hommes, pris de panique le mexicain lui porta un coup au flanc.

Fabio se tourna subitement en entendant un râle grave. Il aperçut Luis s'effondrait sur le sol.

Abby - Un pari à troisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant