J'atterris sur l'épaule, roulais et me redressais avec aisance. Mes yeux se stabilisèrent sur Miklos qui sifflait.
« Tu as bien repris, souligna-t-il. »
Je lui décochais un sourire, me remis en position et l'attendis. Il me jaugea longuement, et hésita. Il essayait de choisir son attaque, ce qui me força à lancer en premier l'offensive.
« Tu réfléchis trop, grognais-je en l'agrippant par le poignet et lui faisant perdre l'équilibre. Tu dois arrêter de me voir comme un Benett. Je suis ton adversaire.
-Plus facile à dire qu'à faire, grinça-t-il. J'ai toujours l'impression que tu as déjà trois coups d'avance sur moi. »
Je lui crochetais la jambe et nous fis tomber. Au-dessus de son visage, je lui indiquais :
« Non, je lis juste tes mouvements. »
Je roulais ensuite sur le dos, afin de reprendre ma respiration. Mes yeux se perdirent sur le plafond blanc, parsemé de néons.
« J'ai été élevé pour tuer, lui rappelais-je. Je suis obligé d'être attentif à chaque détail. »
Je m'assis ensuite, joignant mes mains et me perdant dans mes souvenirs. J'articulais, pour lui expliquer :
« Mes parents nous faisaient nous battre avec de vraies armes. Je me suis déjà pris des coups de couteau par mon frère. »
Je secouais mon visage, chassant au passage les quelques mèches qui tombaient sur mon front. Je posais ensuite un regard sur Miklos, qui me dévisageait.
« Sérieux, mec ? Dit-il doucement. »
Miklos et moi-même développions une réelle amitié depuis quelques temps. C'était agréable d'être enfin intégré. Je décochais un sourire à mon ami et soulevais mon débardeur en pointant une cicatrice dans mes côtes.
« A mes quinze ans, pendant un entraînement, mon frère m'a planté, fis-je. Naturellement, on m'a soigné. J'ai quand même mis quinze jours à m'en remettre entièrement.
-Aïe.
-Je n'ai pas eu d'autres choix que de devenir encore plus fort. A mes 17 ans, mon frère avait des difficultés à m'atteindre et j'en étais bien soulagé.
-Ces techniques de barbares, marmonna-t-on alors. »
Je levais les yeux sur Marnie, qui était accompagnée de Gloria. Mes traits se tirèrent d'eux-mêmes. Je me redressais, m'époussetais et tendis ma main à Miklos.
« Salut Marnie ! S'enthousiasma Miklos.
-On sort ce soir ? S'enthousiasma la rousse. J'ai réussis à ramener Gloria. Les autres ont décliné pour surveiller le territoire.
-Comptes sur nous. Je vais voir si Ciarra est libre. »
Je roulais des yeux, et indiquais :
« On peut se passer de cette sorcière.
-Même nos noms normaux sortent comme une insulte, évalua Gloria. »
Je plantais mes yeux dans les siens, et eus un air blasé. Au lieu de réagir, je l'ignorais royalement et tapais vigoureusement dans le dos de Miklos.
« Allons nous préparer, dis-je. »
Il acquiesça et nous nous dirigeâmes vers les étages pour ressembler à quelque chose.
***
Le bar était bondé, et je ne pouvais cesser d'analyser tous les individus autour de nous. Je cherchais un indice qui m'indiquerait qui ils étaient. Ainsi, je découvris rapidement que même si les trois quarts des clients étaient humains, le quart restant ne l'était pas. Par exemple, le barman semblait être aussi un sorcier au vu de son attitude. L'un des clients adossé au bar, et qui se léchait bien trop les babines était très certainement un vampire. J'en aurais frémis avant, parce que j'aurais su qu'il faudrait que je les suive. Or, cette fois-ci, je me contentais de siroter mon verre en écoutant mes camarades. Les sœurs de Miklos n'étaient pas venu, or Ciarra nous honorait de sa présence. Cette saloperie me tapait sur le système, si bien que ma bière descendit trop vite. Je me redressais, à la recherche d'un autre liquide et pour m'éloigner de son ton. En m'approchant, je fis un geste au barman. Ce dernier s'approcha avec ses cheveux rasés sur les côtés, sa pseudo crête ou coupe-mulet au choix, et ses traits raffinés et asiatiques.
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Le clan Benett - T1 - Jessy - Terminée
FantastikDans le monde des Benett, il n'y a pas de place pour la clémence. Un chasseur se doit d'abattre son ennemi. Une discipline à laquelle Jessy Benett, fils des chefs de ce clan s'est toujours assuré de suivre. Or, quand il se retrouve blessé, faible, i...