Chapitre 5

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Bordel, cette gamine cherchait à me tuer. Je ne voyais que ça.

Etrangement, je n'avais jamais imaginé que la voir se balader à peine vêtue d'un t-shirt bien trop grand pour elle serait un de mes plus gros fantasmes. Jess allait hanter mes pensées cette nuit. Déjà là, ma queue poussait douloureusement contre la fermeture de mon jean.

J'attendis qu'elle se faufile devant moi avec ses baskets clairement volées à son père avant de refermer la porte sur nous. Il ne faisait pas encore froid, mais je la préférais à l'abri, même si ça devait être dans mon atelier.

— Je me souviens de cet endroit, murmura-t-elle, ses grands yeux verts scannant mon espace de travail comme si elle cherchait un véritable trésor.

Tout ce qu'il y avait, ici, c'était des armes, et tout le matos qui me permettait de les fabriquer. La forge qui couvait presque en permanence tout au fond de la pièce réchauffait efficacement l'atmosphère, et c'était plutôt agréable quand l'été laissait place à l'automne.

Généralement, personne ne venait ici, pas même mes clients. C'était mon domaine, ma maison, mon chez-moi. Je préférais garder ma vie privée privée. En tout cas quand la fille de mon meilleur ami ne se baladait pas à poil sous mon nez.

J'avais beau avoir été au courant que Jess allait revenir, je ne m'étais pas attendu à retrouver une jeune femme qui maîtrisait clairement sa sexualité. Un seul sourire, et elle avait balayé tous mes souvenirs de la gamine turbulente et caractérielle qu'elle avait été.

— Tu fabriques toujours des armes sur-mesure ?

J'acquiesçai tandis qu'elle se laissait tomber sur mon tabouret à roulette, les cuisses largement écartées.

J'eus tout le temps du monde de voir qu'elle portait une culotte d'un vert sombre qui rappelait les épines d'un sapin. Pas de soutien-gorge ; ses petits seins impertinents pointaient sous le tissu de son haut, à la recherche d'une attention que je ne pouvais pas lui donner.

Les poings serrés, je me forçai à prendre une profonde inspiration.

La pencher là, sur l'établi le plus proche, pour la prendre jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus marcher n'était définitivement pas en option. Ni aujourd'hui, ni jamais. Par extension, elle était ma nièce, merde, pas une nana que je pouvais baiser sur un coup de tête.

— Dès que le projet me tente, dis-je pour combler le silence qui mettait mon contrôle à rude épreuve.

— J'ai toujours le couteau que tu m'as offert quand je suis partie à la fac.

Quand je tournai brusquement la tête pour la regarder, les sourcils froncés, Jess m'offrit un sourire lumineux qui me toucha tout droit dans les couilles.

Ne pas la coller à genoux maintenant. Ne pas la coller à genoux maintenant. Ne pas la coller à genoux maintenant.

Merde, pourquoi fallait-il qu'elle rende les choses si difficiles en se contentant d'exister ?

— Il est dans mon sac, précisa-t-elle avec un petit haussement d'épaule. Il m'a servi plusieurs fois, merci !

Je croisai les bras, les doigts tremblants du besoin de la toucher. Le cul appuyé contre un comptoir miraculeusement vide, je penchai la tête.

— Plusieurs fois ?

— Oh, tu sais, les grandes villes...

Jess agita une main devant elle avant de se relever d'un bon pour fureter dans mon atelier.

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