Chapitre 21

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La tête rejetée en arrière, les mains accrochées aux barreaux de la tête de lit au poing d'en être exsangue, je suppliai une nouvelle fois tout en sachant que c'était inutile. J'avais l'impression de me trouver sur ce lit depuis des heures, la peau couverte de sueur, les orgasmes successifs me rendant trop sensible.

Mon dos me faisait un mal de chien à force d'être arqué à la limite de se briser, mais cette peine était bien loin derrière que celle que Thomas m'infligeait. La torture sexuelle à laquelle il me soumettait depuis l'instant où nous étions arrivés chez lui me donnait envie d'en demander plus.

Sauf que plus allait me briser.

— Monsieur...

Trois doigts enfoncés en moi, une main sur sa queue, mon amant me décocha un coup d'œil brûlant en se branlant doucement. Il avait déjà joui une fois, nimbant mon ventre de sa semence et, depuis, il me maintenait en permanence à la limite d'une nouvelle délivrance.

Au départ, il me les avait accordés sans trop sourciller, accumulant mes orgasmes comme un collectionneur. Il avait changé de stratégie en cours de route sans réellement me dire ce qu'il voulait. A chaque fois que je parvenais à articuler un mot, il se contentait de me sourire comme le dernier des enfoirés.

J'essayai une nouvelle fois de serrer les cuisses, même si mes muscles ne me répondaient plus. J'étais aussi faible qu'un oisillon, la respiration sifflante et la poitrine rougie par ses attentions.

Thomas se trouvait être sacrément généreux comme amant. Il n'y avait pas une partie de mon corps qui avait été épargnée, mon cul si douloureux que le simple frottement des draps m'enflammait à m'en faire couiner.

Je voulais juste... Je voulais qu'il m'accorde ce dernier orgasme qu'il me refusait depuis trop longtemps, qu'il finisse le travail et me brise une bonne fois pour toute. S'il décidait d'arrêter maintenant, je ne pourrais pas dormir, chauffée à blanc et remplie d'un besoin que seul lui pouvait combler.

— Tu crois que tu l'as mérité ? murmura Thomas juste assez bas pour que je sois obligée de me concentrée sur ce qu'il disait. Tu penses que tu mérites ma queue ?

Je puisai dans mes dernières forces pour hocher vivement la tête avant de me rappeler que ça allait me valoir une sale punition. Il avait été très clair sur le sujet alors qu'il m'enlevait mes talons puis ma robe : je devais lui répondre honnêtement et à haute voix.

Les signes de têtes n'étaient pas admis, à moins d'être bâillonnée, pas plus que les bruits de gorge. Et je devais le regarder dans les yeux quand il me parlait. Tout manquement me vaudrait une fessée.

Pour en avoir reçue plus d'une, le message était sacrément bien passé. J'avais si mal aux fesses que je ne pourrais probablement pas m'asseoir pendant des jours. Peut-être même une semaine.

— Oui, monsieur, coassai-je. Je suis une bonne fille, j'ai obéi !

— Vraiment ?

— S'il vous plait, monsieur ! S'il vous plait !

J'avais toujours été bruyante au lit, mais ça, ces supplications désespérées, cette faim inexplicable que j'avais de lui, ça allait au-delà de presque tout ce que j'avais connu. Je m'étais rarement retrouvée dans un tel état.

Pour prouver mes dires, j'écartai aussi largement les cuisses que possible, je lui donnai tout ce que j'avais.

— Hum, jolie, jolie, Jess.

Je couinai quand ses doigts me quittèrent, laissant un ventre dans mon ventre derrière eux que rien ne pouvait combler. Après les avoir eu aussi longtemps en moi, je ne pouvais imaginer qu'il m'abandonne comme ça.

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