Age Game

Chapitre 12

Allongée dans mon lit, la pièce à peine éclairée par ma lampe de chevet, j'avais autant d'énergie qu'un mollusque. L'envie de dormir était là, me taraudant, mais j'étais bien trop heureuse pour me laisser aller au sommeil.

Ce n'était pas l'histoire d'avoir eu Thomas, même si cet homme m'attirait comme personne ne l'avait fait avant lui, mais le fait que j'étais totalement détendue. Rien n'occupait mon esprit, pas même le stress.

J'étais juste bien, et c'était absolument incroyable.

Pour la peine, j'envoyai un message à Riley. Après tout, mon amant l'avait exigée, et je n'étais pas du genre à désobéir quand j'avais été baisée d'une telle manière. Même mon esprit de contradiction ne tenait pas le choc face à une performance pareille.

La domination était un univers complexe, et Thomas s'y connaissait définitivement bien. C'était différent de ce que j'avais connu à San Francisco, pourtant les similarités avait rendu l'instant si facile, si intense...

Merde, je voulais recommencer. Et pas qu'une seule fois.

Mon téléphone vibra violemment et je redescendis sur terre pour découvrir qui m'appelait.

— Tu ne perds pas de temps, lançai-je sans prendre la peine de dire bonjour.

— C'est une façon de saluer ton ancien dom ? demanda Riley de sa voix rauque qui me collait toujours des frissons. Je t'ai mieux éduquée que ça, Jess.

Ouais, c'était vrai, mais je n'étais plus sienne depuis un moment. Les quelques années que nous avions passées ensemble avaient été incroyables et riches de découvertes, mais nous étions amis, désormais.

— Je t'ai envoyé parce que quelqu'un voulait te dire merci pour ta formation, à vrai dire.

Le léger silence qui me répondit me tira un sourire. Je n'avais aucun mal à l'imaginer planté devant la grande baie vitrée de son bureau, dans l'un des plus grands immeubles de la ville. Cet homme était un trader sans égal, ou bien très peu.

Son aura était tellement impressionnante que j'avais su au premier regard qu'il était dans le SM. C'était pratiquement écrit sur son front tant il était naturellement dominant.

Séparés ou non, je portais toujours Riley dans mon cœur, juste différemment. On avait tous les deux sus dès le départ que nos chemins viendraient à partir dans des sens opposés un jour. Ça n'avait pas été une surprise qu'on se dise au revoir, mais couper les ponts n'avait jamais été une option.

— Quelqu'un ? répéta-t-il.

Il n'y avait pas la moindre jalousie dans son ton, juste la curiosité d'un homme qui aimait tout savoir, tout contrôler.

— Tu ne le connais pas, répondis-je. C'est quelqu'un que je connais depuis toute petite, on est juste... passés aux choses sérieuses dernièrement. Il ne s'attendait pas à ce que je connaisse le milieu, ni à ce que quelqu'un m'ait dressé.

— Chérie, tout chez toi hurle que tu n'es pas soumise. Pas étonnant qu'on s'y trompe. Même moi, je n'aurais pas mis ma main à couper que tu le sois quand je t'ai invité à jouer.

— Invitée, hein ?

Riley m'avait approchée dans un club où j'avais mis les pieds par pure curiosité. Les observateurs n'y étaient pas vraiment les bienvenues, mais, parfois, le patron les autorisait avec des règles bien strictes.

Ça avait bien tourné pour moi. C'était tout ce qui tentait.

— Parle-moi plutôt de ce type, exigea-t-il. Il sait ce qu'il fait ?