CHAPITRE 5

1.2K 83 11
                                    

Amaël 

Mardi matin je suis au bureau à 7h pour pouvoir donner tous les documents à Mademoiselle Saad.

C'est une femme très difficile à vivre et avec un gros caractère si j'écoute les bruits de couloir depuis mon arrivée.

D'ailleurs j'ai eu le temps de m'installer et de sympathiser avec certains de mes nouveaux collègues.

Après toutes les tâches qu'elle m'a donné, je décide d'aller manger avec mon frère Adan.

Il a 3 ans de plus que moi et travaille dans l'entreprise de mon père en tant que co-PDG. Il deviendra peut-être le futur PDG de l'entreprise si on arrive à faire entendre raison à notre père.

Adan s'est libéré pour qu'on puisse déjeuner ensemble et que je lui raconte ma journée.

Je crois que c'est surtout lui qui a besoin de parler vu la tête qu'il fait quand je le rejoins au restaurant.

- Qu'est ce qui t'arrive, on t'a mis un plan ou quoi ? Dis-je moqueur en m'installant mais vu sa réaction je crois que je suis pas très loin de la vérité.

- Qu'est ce que t'es drôle toi me lance – t – il en me fusillant du regard. Il évite ma question et me demande comment s'est passé ma journée.

- Épuisante mais constructive, elle m'a bombardé de travail et je la suspecte de pas vouloir m'avoir dans ses pattes. Je crois qu'elle ne m'aime pas trop. Déclarais-je après que le serveur soit venu prendre nos commande, je continue. Elle est vraiment très froide avec les personnes qui l'entourent. Je dirais même aigrie. Si tous les patrons sont comme ça, je préfère rester avec mon art. Terminais-je avec une touche dramatique.

- Et pourtant ça t'empêche pas d'être complètement sous le charme de ta patronne. Déclara t – il avec un sourire et une lueur de moquerie dans le regard. Elle a quand même réussi à charmer le grand Amael Silas, celui qui ne s'intéresse qu'à son art, en un entretien et en étant froide et aigrie. Rigola – t – il.

- Si tu pouvais la voir en vrai tu serais aussi choqué que moi. Cette femme est la définition de la beauté même. Dis – je d'un ton rêveur.

Depuis hier j'ai l'image de cette femme dans ma tête. Je suis même partie jusqu'à regarder des interviews et des photos d'elle sur internet.

Je suis devenu un psychopathe.

- Ça se trouve c'est la femme de ta vie et c'est pour ça que maman a forcé pour que tu travailles avec elle. L'instinct maternel et tout. m'expliqua – t – il.

- Elle me déteste, littéralement. Je crois qu'elle est misandre ou qu'elle voue tout simplement une haine envers moi, si tu voyais l'indifférence avec laquelle elle s'adresse à moi, tu serais surpris. Alors que je ne lui ai strictement rien fait puisque je ne la connaît même pas un peu. Ce matin je lui ai apporté ce qu'elle m'avait demandé de faire la veille et elle ne m'a même pas adressé un regard ou même un bonjour. Je lui ai même dit qu'elle était magnifique mais elle m'a ignoré, je suis censé le prendre comment ? Lui demandais-je dépité.

J'ai vraiment flashé sur ma patronne et je crois pas que ce soit une bonne chose. Même si elle a un caractère exécrable, ma mère l'apprécie beaucoup, ça veut dire qu'elle a vu quelque chose en elle que je veux voir aussi.

En parlant de ma mère je lui ai pas encore dit que j'étais parti à l'entretien et que j'avais décroché le poste mais je pense qu'elle s'en doute. L'instinct maternel comme dirait mon frère. Je note à moi-même que je dois l'appeler ce soir.

BLACK BOSSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant