CHAPITRE 21

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Nilaja 

Jay nous a trimballé dans plusieurs boutiques pour acheter des affaires pour son enfant. Que se soit jouets, habits ou affaires de toilettes, tout y est passé comme si elle n'en avait pas assez chez elle.

C'est peut-être dû au fait qu'elle n'a pas eu une enfance heureuse. Elle est orpheline depuis la naissance et a été trimballée de famille d'accueil en foyer jusqu'à ses 18 ans. Elle n'a jamais été gâtée quand elle était petite et elle n'a jamais reçu d'amour parental. Son rêve a toujours été de fonder une famille afin de pouvoir combler les manques qu'elle a subi. Son mari Carter la soutient corps et âmes dans ce rêve que je trouve stupide mais vu son passé, je m'abstiens de lui en faire part.

Tous les achats ont été payés par Quincy ou moi, même si je critique son projet de vie qui est loin d'être mon idéal, cela ne change pas le fait que cet enfant sera gâté comme si c'était le mien. Mais pas trop le mien quand même vu mon amour inexistant pour les enfants...

Après son shopping terminé, nous nous installons dans un café pour qu'elle puisse manger. Ils commandent tous les deux des cafés avec un déjeuner tandis que je commande un chocolat chaud. Nous sommes en plein mois de décembre, le 20 pour être plus précise et même si j'habite près de la plage, le froid se fait ressentir.

- Comment avancent les préparatifs pour le 31 ? Me questionna Jay qui, pour la première fois, ne va pas organiser cette soirée depuis plusieurs années maintenant. 

- Ça avance doucement mais sûrement. Je pensais faire appel à une organisatrice parce que je n'ai pas le temps de tout organiser seule mais Amaël m'a proposé de m'aider. Déclarais-je pendant que la serveuse nous servait nos commandes.

- Et tu as accepté ? Me demanda t - elle pendant qu'elle dévorait son repas sachant pertinemment que je déteste qu'on doute de mes capacités.

Je hausse les épaules pour toute réponse. Normalement c'est mon assistante donc Jay qui doit s'occuper des évènements qui se passe dans la boîte mais comme elle est en congé maternité et qu'Amaël vient juste d'arriver, je ne voulais pas le surcharger de travail dès le début, même si ça fait 2 mois qu'il travaille ici. On peut voir ça comme un élan de gentillesse ou juste la flemme de communiquer avec lui. Mais comme il a décidé de lui-même de m'aider, je me suis dis qu'un coup de main ne serait pas de refus sachant que je suis totalement débordée et sans mentir, j'avais peur de ne pas pouvoir réussir à tout préparer en temps et en heure. 

- D'ailleurs, commence Quincy en me regardant droit dans les yeux, qu'est ce qui s'est passé hier ? Vous avez passé la soirée ensemble et il t'a raccompagné. Il n'est même pas revenu après que vous soyez parti. Il s'approche de la table comme s'il allait nous confier un secret. Tu peux nous dire si vous avez couché ensemble.

- Mais jamais de la vie, t'es malade. M'exclamais-je en levant les yeux au ciel. Je reconnais qu'Amaël est un très bel homme et que dans une autre vie où j'aurais été une autre personne, j'aurais pu envisager quelque chose avec lui, mais nous sommes existentiellement opposés l'un à l'autre.

- Donc... ? Continua - t - il pour savoir la vérité.

Jay nous regarde tour à tour tout en continuant de manger.

- On est parti ensemble à la réception parce qu'il m'a fait croire que sa mère m'avait invité, ensuite sa mère lui a demandé de me faire visiter la maison, puis il m'a raccompagné en toute logique et il s'est arrêté pour qu'on puisse manger. Expliquais-je avec une voix sans intérêt.

Ils se regardent tous les deux avant de se reconcentrer sur moi, d'une manière intense. Ils attendent que je développe plus, à ce que je me confie voire à ce que je dise ce que je leur cache. Je relève les yeux au ciel pour leur dire ce qu'ils attendent depuis le début.

BLACK BOSSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant