Chapitre 1

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Le trajet jusqu'à Belden s'est fait sans problème Monsieur Carnet. Maman a garé sa Vitara bleue devant un bâtiment faisant l'angle d'un carrefour. La ville de Belden est une ville assez semblables à d'autres villes. Elle possède son côté ville avec ses rues parallèle et un centre plutôt réservé aux piétons. Un bord de mer où l'on trouve des restaurants, des magasins, de quoi faire plaisir et attirer les touristes. Le collège et le lycée se trouve en hauteur de la ville, sur un plateau. Quant aux écoles, l'une est dans le quartier de la forêt tandis qu'une autre se trouve plus dans son côté ville.

Je descends de voiture et range mon téléphone dans ma poche pour faire face au bâtiment. Nous allons habiter au dernier étage de cet immeuble avec balcons.

– Alors qu'est-ce que tu en penses ? Me demande ma mère tout sourire.

J'inspecte une nouvelle fois les lieux avant de répondre :

– C'est... joli.

Oui je sais Monsieur Carnet ma réponse est nulle. Mais que dois-je dire face à un immeuble ?

– Tu verras l'appartement est super confortable et on a vue sur l'océan de ta future chambre !

Je n'ajoute rien et un homme coiffé d'un béret s'approche de nous. Il se présente comme le fils des propriétaire et se propose de nous ouvrir l'appartement. Nous le suivons dans l'ascenseur et il nous ouvre l'appartement du dernier étage. Nous arrivons dans un couloir sur lequel débouche une cuisine ouverte sur un salon. En poursuivant nous arrivons dans un nouveau couloir avec quatre portes : une pour les deux chambres, une pour la salle de bain en face de ma chambre et une pour les toilettes dans le fond.

Ma mère regarde chaque recoin avec une tête émerveillée et je me demande ce qu'elle peut trouver de « magnifiques » dans des murs blancs.

Voyant ma tête peu convaincue, ma mère se tourne vers moi :

– Avec les meubles tu te projetteras mieux !

– Sûrement...

Nous remercions Marc, le fils des propriétaire, qui a un sourire charmeur, d'après les dires de ma mère. Celui-ci repart tandis que nous commenceons à monter les cartons que nous avions dans la voiture.

Et c'est là que je te dis Monsieur Carnet qu'heureusement qu'il y a un ascenseur.

– Prends les escaliers Kira, ça va plus vite.

Je me mets donc à suivre ma mère, mon carton à la main et nous enchaînons les allers-retours jusqu'à l'appartement.

Tout ça pour te dire que le soir, je suis erreintée. Ma mère commande des pizzas afin que nous puissions manger rapidement. Une demie-heure plus tard, nous nous retrouvons devant nos pizzas à même le sol. Pour X raison, le camion avec les meubles n'arrivera que demain. Nous mangeons nos 4 fromages en discutant puis allons nous coucher sur les matelas gonflables.

*

Le lendemain, nos meubles arrivent assez tôt et les déménageurs nous aident à tout monter dans l'appartement. Ma mère se retrouve en véritable chef de chantier et mène à la baguette et au sourire ces hommes bien musclés. Je retrouve finalement mon lit puis mes affaires et m'attèle à tout ranger. Le fils des propriétaires est de retour et ma mère joue des cils avec lui pour qu'il mette la main à la pâte. Cette femme est un démon qui abuse de sa beauté Monsieur Carnet, c'est pas possible autrement.

Nous terminons toute l'installation en début d'après-midi après que ma mère ait payé le repas à tous les déménageurs et le fils du propriétaire. Imagine juste Monsieur Carnet, tous ces hommes accoudés en sa direction et buvant ses paroles. Je n'aime pas quand elle fait ça et elle le sait. Mais elle ne peut pas s'en empêcher.

Nous remercions tout ce petit monde après un café puis ma mère se tourne vers moi.

– On essaie la plage ? Il fait super chaud aujourd'hui pour un mois de mai.

J'acquiesce face à son entrain et vais me changer dans ma chambre. Je prends mon unique maillot de bain de couleur bleue puis me rhabille par dessus avant de rejoindre ma mère avec une serviette.

Nous roulons cinq minutes avant de nous garer sur un parking. Nous avons beau n'être qu'en mai, le ciel est bien dégagé et le soleil chaud. Je suis ma mère sur le sable et nous nous installons dans un petit coin. Ma mère retire sa robe de plage pour dévoiler un beau bikini noir épousant parfaitement ses formes généreuses tandis que je quitte mon short et mon débardeur.

Nous allons nous baigner directement et je surprends au passage le regard de pas mal d'hommes. Pour ma mère Monsieur Carnet, je ne sais pas si j'ai besoin de préciser.

L'eau est claire et bien chaude pour un début de saison chaude. Je fais trempette, savourant ce plaisir simple, et surprends un regard de ma mère.

– Quoi ?

– Tu vois que l'on est bien ici. Je suis sûre que tu vas t'y plaire.

Son sourire ne fonctionne pas avec moi. Nous avons déménagé ici car ma mère l'a décidé du jour au lendemain. Cela ne l'a pas gêné de quitter son travail et de me faire quitter le peu d'amies que j'avais.

Pourquoi revenir à Belden Monsieur Carnet ? Elle n'a plus de famille ici...

Enfin bref.

Je finis par retourner sur ma serviette tandis que ma mère reste dans l'eau. Je m'allonge sur la serviette pour prendre un peu le soleil quand soudain une balle de voley me tombe dessus. Je sursaute en me redressant et aperçois un groupe de quatre jeunes tournés vers moi.

L'un d'entre eux, avec une casquette à l'envers et un short de bain gris s'approche de moi en trottinant.

– Désolé, mon pote a frappé la balle trop fort.

– Pas... pas grave... dis-je en lui tandant la balle.

Casquette me remercie avant de retourner avec ses amis. La fille du groupe, une bombe aux cheveux châtains et à la peau brillante, me dévisage de haut en bas avant de pouffer bien fort.

– Ils en font encore des maillots de bain des années soixante-dix ?

Je me ratatine sur ma serviette en détournant le regard.

– Roxy... l'arrête le deuxième gars à côté d'elle.

La partie reprend pour eux tandis que je me mets à chercher ma mère dans l'eau. Cette dernière me fait un signe avant de revenir vers moi. Elle s'allonge sur le ventre à côté de moi tout en disant :

– Alors ? J'ai vu un beau garçon venir vers toi tout à l'heure...

C'est quoi cet air de sous-entendu Monsieur Carnet ?

– Récupérer la balle de voley qui m'était tombée dessus...

– Ah... répond-t-elle.

Oui « Ah », je ne me fais pas draguer Maman. D'ailleurs on peut dire Monsieur Carnet que mon premier contact avec les autoctones du coin s'est pas vraiment passé de la meilleure façon qu'il soit.

Stay tuned.

K.

Kira, son carnet et tout le resteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant