CHAPITRE SEPT - "J'aime t'avoir tout court."

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J'ouvre les yeux, plongée dans une sérénité que je n'avais plus ressentie depuis des semaines

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J'ouvre les yeux, plongée dans une sérénité que je n'avais plus ressentie depuis des semaines.. voire des mois ou même des années. L'odeur qui m'accompagne et la chaleur des rayons de soleil qui nimbe ma couette sont un baume délicieux et inédit. Surtout ce parfum typé, envoûtant, mélange de lessive fraîche à la fleur de coton et d'une note plus virile...je dois encore rêver.

Mon bras part en quête de quelque chose sur ma gauche mais tombe dans le vide. Évidemment. Quelle cruche de croire qu'il serait resté. Si son odeur parvient encore à mes narines, c'est qu'elle est ancrée dans mes fringues... attends une seconde, je suis nue ?!

Je me redresse doucement dans mon lit, constatant l'évidence : le tee-shirt que j'ai passé hier ne me couvre plus. Mais j'ai encore ma culotte. Donc Daryl m'a mise dans les draps et a pris soin de m'enlever la tenue que j'avais passée et qu'il a marqué de son...

Je sens mes joues chauffer violemment au souvenir de sa puissante virilité nichée au fond de moi, étirant mes parois intimes comme aucune autre n'a su le faire avant elle, me procurant plaisir intense, chaleur et ce sentiment unique de liberté.

Je m'empare de mon coussin et presse mon visage en feu dans le moelleux de la taie. Vaine tentative pour me calmer et surtout, pour injurier cette débauchée que je suis en présence du latino... sérieusement, il m'a sauvée d'accord, mais le faire monter en prétextant un verre de remerciement ?! Quelle conne. C'est comme si je lui avais mis un panneau indicateur sur le milieu de mes cuisses avec la mention "Open bar" putain ! J'y crois pas d'être aussi faible.

(Pourtant, t'as adoré nan ?)

Oui. Chaque millième de seconde reste gravé dans ma mémoire et dans ma chair. Je renifle le coussin et ce n'est pas mon odeur que je sens ni celle de la lessive que j'utilise, mais la sienne. Uniquement la sienne. Comme s'il était vraiment resté dormir en me prenant dans ses bras.

(Il l'a déjà fait une fois, non ? Pourquoi penser qu'il ne le referait pas ?)

J'en sais rien, merde. Je suis perdue en ce qui le concerne. Moi qui pourtant sais discerner les émotions humaines comme personne... avec Daryl, c'est comme si mes facultés surentraînées s'effaçaient pour laisser libre court à mes envies. Et c'est bien trop dangereux.

Je soupire lourdement contre ma taie d'oreiller et l'abandonne sur le côté, me prenant d'admiration pour mon plafond. C'est dingue à quel point je me sens reposée. Des semaines que j'enchaîne cauchemars sur cauchemars et il a suffit d'une étreinte de Daryl pour me permettre de déconnecter complètement. Mon cerveau en surchauffe lui dit merci. Ma libido aussi.

Je ricane pour moi-même, exaspérée par mon manque de jugement et de prudence, puis tourne machinalement la tête vers mon téléphone posé sur ma table de chevet. Tiens ? Je l'avais sorti de ma veste ?

Je l'attrape, routine quotidienne chaque fois que je me réveille, et avise la fêlure en bas de l'écran.

Ah, merde.

~ Mi volcàn ~ (Is It Love? Daryl Ortega)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant