CHAPITRE VINGT-CINQ - "Nate, c'est une blague hein ?"

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La table près de mon lit déborde d'énormes boîtes de chocolats à la noisette

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La table près de mon lit déborde d'énormes boîtes de chocolats à la noisette. Mes préférés. Evidemment, je les ai déjà tous éventrés pour en goûter un à un les délices, sous les regards scrutateurs de Max, Lisa, Matt... et plus étonnant encore : mon Capitaine, sa femme et leur fils de 13 mois.

Alors, alors ?? Me presse ma belle blonde en sautillant sur sa chaise. Ils sont comment ? Je les ai pris chez le chocolatier français que tu adores, près de Central Park ! Il y en a des fourrés à l'orange aussi, et au citron.... oh ! Et je sais que tu n'aimes pas trop le chocolat blanc mais ceux-ci...

Matt observe notre amie commune en levant les yeux au ciel, un sourire en coin persistant sur les lèvres. Max quant à lui guette chaque chocolat avec minutie, les yeux brillants de convoitise en écoutant le laïus de Lisa. Mon chef, dont la présence m'est aussi surprenante que touchante, replace la grenouillère de son fils qui babille adorablement tandis que Dolores m'affiche un sourire chaleureux et bienveillant.

Seul mon beau latino est muré dans un silence et une expression que je ne sais pas bien interpréter.

Il fait probablement la gueule à cause de la troupe qui a débarquée une heure plus tôt, les bras chargés d'immenses emballages, pour voir comment j'allais... ou alors est-ce à cause de ce mystérieux entretien avec Nate, dont il est revenu visiblement furieux ? ...même s'il a tenté de le cacher après que j'ai vomi mes tripes comme si j'avais enchaîné les fajitas... étrange aussi, ça, d'ailleurs. Mais je décide d'ignorer cet incident.

Ou alors, c'est peut-être simplement l'interruption brutale d'un moment extrêmement chaud entre nous ? Il faut dire que nous avons été pris au dépourvu alors que Daryl avait sa main sous ma blouse et caressait voluptueusement l'arrondi de mes seins. Si le groupe ne nous avait pas surpris, j'aurais continué de caresser son érection et nous nous serions donné mutuellement du plaisir jusqu'à en voir des étoiles...

Résultat : deux grands frustrés à la limite de renvoyer les importuns qui ne faisaient que prendre de mes nouvelles. Importuns qui, après cette entrée fracassante, ont marqué leur colère et leur peine quand ils ont vu mon visage. Certes, il était échauffé et cramoisie - merci mon sulfureux amant -, mais les hématomes et les contusions trahissent ce que m'a infligé mon bourreau... j'ai moi-même pu le constater dans le miroir de la salle de bains avant que ma tête élise domicile dans la cuvette des chiottes.

J'ai rassuré toute la troupe avec un sourire un peu maladroit. Heureusement, chacun a géré sa colère et même Max, le plus impulsif de la bande, s'est contenté de fixer un point derrière mon épaule en inspirant et expirant en rythme.

(Mon gros nounours...)

Je jette un regard légèrement moqueur au second prédateur bougon sur sa chaise, les bras croisés. Quand nos yeux s'accrochent, je mime avec la bouche un "remets-toi, bébé" qui le déride instantanément. Pire, cet idiot s'amuse à rétorquer d'un baiser imaginaire après s'être humecter ses splendides lèvres.

~ Mi volcàn ~ (Is It Love? Daryl Ortega)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant