CHAPITRE ONZE - "Cette mascarade à la con est terminée."

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Je me faufile au travers de la foule en ignorant superbement les regards tantôt intéressés, tantôt graveleux, tantôt surpris, tantôt acérés de la bonne cinquantaine de personnes présentes

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Je me faufile au travers de la foule en ignorant superbement les regards tantôt intéressés, tantôt graveleux, tantôt surpris, tantôt acérés de la bonne cinquantaine de personnes présentes. Cinquante, putain... et dire que je pensais encore dix minutes auparavant, sur ma Honda, que ce serait en comité restreint ! Mais quelle gourde. Je sais bien que Daryl est un fêtard invétéré, il adore se montrer, il adore parader, je l'ai su à la seconde où j'ai posé les yeux sur lui.

(Ouais, et tu les as posé PARTOUT sur lui, depuis, hein ?)

Je réprime un grognement et empêche mes foutus yeux de revenir vers la source de tous mes maux (aussi agréables soient-ils). Daryl est un aimant à femmes, il n'y a qu'à jeter un œil autour de moi pour m'en convaincre : toutes les nanas bourdonnent et lui lancent ce genre de regard ultra éloquent qui signifie qu'une chose, "saute-moi dessus ou je le ferai à ta place"... et ça me met dans un état de rage assez proche de la folie.

Parce que oui, je suis incontestablement jalouse.

Je hais avoir à supporter les bouches pleines de bave et les œillades chaudes comme la braise de ces chiennes en rut... mais je m'attendais à quoi, en venant ici ? D'accord, il m'a invitée. D'accord, son comportement envers moi est source de confusion et de remise en question de son crédo avec les femmes, comme le dit Lisa et comme l'ont suggéré les réactions de Matt et Joe lorsque je me suis présentée tout à l'heure...

Mais merde, je peux pas me faire d'illusions. Pas encore. Pas avec un homme comme lui.

Alors que je rallie le coin bar (impressionnant) et que je me sers le premier truc qui me passe sous la main pour y noyer les remarques de Joe et surtout de la grande gigue blonde nommée Svetlana, je me dis que toutes mes tentatives pour me préserver sont vouées à l'échec. Ce mec, je l'ai "dans la peau". Lisa a raison. Fatalement raison.

Il n'y qu'à voir l'état dans lequel il m'a mise en me dévorant des yeux 'y a moins de cinq minutes. Dès qu'il a posé son regard noisette enflammé sur moi, c'en était fini de ma foutue lingerie de compétition - cadeau de ma belle blonde - et de ma santé mentale, par la même occasion.

Outre le poinçon brûlant de ses yeux courant sur ma silhouette mise en valeur par cette magnifique robe-pull très simple que j'adore (comparée à la tenue trop chic que je portais au gala), ce sont sa gestuelle, l'envie que je sentais irradier de sa peau, sa voix rauque dans mon oreille et sa main posée délibérément sur ma hanche dans un naturel marquage de territoire, qui m'ont fait vriller.

Sans compter sa tenue. Cet homme est divin avec tout ce qu'il porte, il en sublimerait un putain de sac poubelle ! Et puis, point non négligeable qui m'a fait démarrer au quart de tour : il a avoué s'être repris à plusieurs fois pour bien choisir sa tenue. Signe évident qu'il voulait en mettre plein la vue. Ou plutôt qu'il voulait M'EN mettre plein la vue.

(OK Vic', on respire, on garde la tête haute et les pensées claires.)

Mon cerveau est là sans l'être, d'autant que le verre que je viens d'ingurgiter cul sec me fait grimacer. De la tequila pure... génial. Moi qui déteste les alcools forts ! Je dois reprendre la route aussi, plus tard... à moins qu'il m'invite à rester après la fête... NOM DE DIEU Vic' !

~ Mi volcàn ~ (Is It Love? Daryl Ortega)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant