Victoria n'a toujours eu qu'un essentiel dans sa vie : son boulot.
Jeune inspectrice talentueuse, elle excelle à établir les profils psychologiques des suspects afin de mieux atteindre leurs faiblesses.
Mais derrière cette femme que ses collègues...
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Quand j'ouvre les yeux et élance mon bras machinalement vers le côté du lit où est censé se trouver mon petit ami, je tombe sur le vide.
Sérieux ?
Je me redresse, la tignasse emmêlée et les idées confuses, remettant petit à petit la pièce dans laquelle je suis... ah oui, c'est vrai, Daryl m'a invitée chez lui après le boulot - ce qui m'a rendue aussi niaisement gaie qu'un pinçon un matin de printemps -, j'ai vite déchanté en constatant la hargne dont a fait preuve la nana bourrée appelée Candy - non mais franchement, ce prénom ! -, et finalement, mon sulfureux latino a affiché notre relation à toute la villa en me roulant une pelle d'anthologie.
Ouh, merde. Chaleur.
Je grogne contre moi-même et passe ma main dans mes cheveux, les ramenant en arrière. Mes yeux se perdent sur la place déserte à côté de moi, dont seuls les draps chiffonnés et le parfum viril témoignent de la récente présence de mon amant. Draps dont l'aspect et la texture sont d'une finesse qui me laisse engourdie. Déjà la première nuit, j'avais apprécié la douceur veloutée de sa literie de luxe... alors que je n'aurais pas dû.
Je me rembrunis légèrement. Les trucs de luxe, ce n'est pas pour moi. Non. Ce n'est PLUS pour moi.
(Et pourtant...raaaaaah....!)
Vérifiant encore une fois que je suis seule - ouep, c'est bon -, je m'autorise un geste totalement déplacé et enfonce ma tête dans son oreiller.
Je renifle bruyamment, serrant le coussin tel une bouée de sauvetage, m'imprégnant de chaque nuance de ce parfum qui me rend folle... et m'excite sensiblement.
Parce que oui, rien qu'avec ça, je sens le milieu de mes cuisses s'humidifier.
(Reprends toi, pauvre délurée !)
Je décide de ne pas écouter la petite voix de ma raison, une fois n'est pas coutume, et me presse à cette place encore chaude. Daryl a dû se lever il y a quelques minutes à peine... et d'ailleurs, quelle heure est-il ?
Merde, pourvu que je sois pas en retard !
Je me relève d'un bond du lit, les draps glissent et me révèlent que je suis nue. Tant pis, il y a plus urgent. Je fonce vers mon perfecto pour récupérer mon téléphone et souffle de soulagement : il n'est que 6h du matin.
Mais en constatant que je n'ai aucun message, mon cœur se tord. Max est encore furieux, assurément. Je sais que je dois lui laisser le temps de digérer et d'accepter la nouvelle de ma relation avec Daryl, mais savoir que celui que je considère comme mon frère, mon mentor et mon meilleur ami n'approuve pas mon choix est douloureux.
J'aimerais qu'il voit que les attentions de mon beau latino envers moi sont sincères. J'aimerais le convaincre qu'il ne portera jamais la main sur moi, qu'il ne cherchera pas à briser la liberté que je m'évertue à retrouver depuis le départ de l'enflure qui me l'a ôtée, et bien avant lui, de cette vie régentée seconde après seconde par mes parents...
