CHAPITRE TRENTE - "N'as-tu rien à me dire ?"

368 10 0
                                    

J'ai réussi, je ne sais vraiment par quel miracle, à prendre mon mal en patience pendant trois semaines

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

J'ai réussi, je ne sais vraiment par quel miracle, à prendre mon mal en patience pendant trois semaines. Trois semaines où Daryl n'a cessé d'insister pour que je reçoive mes derniers soins à la villa, dans notre "chez nous". Oui, il a utilisé le chantage affectif. Le salaud. Haaa... Mon salaud.

Je n'ai pas cédé mais mon cœur a maintes fois exprimé son désaccord. Je n'avais qu'une envie : foutre le camp de cet hôpital - malgré l'attention qui m'était portée par Maddy, Nate, et tout le personnel hospitalier - et enfin m'installer avec mon beau latino. La tentation était parfois si forte que je me serais bien attachée au lit pour la combattre.

Les visites régulières de Lisa, Matt, Joe, Svetlana - oui, elle est revenue, surtout pour narguer son jefe -, Marquez, Dolores et leur bébé ont atténué mon envie d'envoyer valser mes bonnes résolutions. Ces derniers ont été géniaux, aux petits soins, me faisant rire en me ramenant des sucreries à n'en plus savoir que faire. Résultat des courses : j'ai repris le poids que j'avais perdu face au stress de la situation entre Daryl et moi, et face à la seconde séquestration de Jackson. Dix kilos qui se sont répartis sur mes hanches, ma poitrine et... mon ventre.

Mon sulfureux brun ne s'en est pas plaint, bien au contraire ! J'ai affaire tous les jours à une bête en rut, c'est presque pire qu'avant. Mais - et oui, toujours ce foutu "mais" -, je ne peux pas me laisser aller.

Le léger renflement de mon ventre commence sérieusement à se voir. Quand je passe mes doigts dessus, je ne sens que ça. Quand ce sont les mains de Daryl, j'ai constamment la trouille qu'il comprenne, qu'une lumière se fasse dans son esprit grivois et qu'il s'aperçoive que, non, l'excuse de mon appétit redoublé n'est plus valable... pour l'instant, il n'en n'est rien. Mais merde, j'en ai assez de devoir attendre pour lui révéler la présence de notre petit Lu !

Les nausées matinales - nom à la con puisqu'elles surviennent AUSSI en soirée, et à peu près n'importe quand, d'ailleurs - me mènent la vie dure. Si je parviens à les dissimuler à mon homme, c'est grâce à l'aide providentielle de ma belle blonde - qui se charge de dévier l'attention - et à Maddy - qui me file des cachetons pour les atténuer. Mon stratagème n'est hélas qu'un contournement du "problème"... car là aussi, je meurs d'envie de dire à Daryl qu'il va être papa.

Je veux voir ses yeux s'illuminer. Je veux sentir l'intensité de son amour pour ce petit être qui grandit à l'intérieur de moi. Qu'il se réjouisse de cette vie autant que je le fais...

Mais ce n'est pas le moment. Je n'ai pas encore réglé tout ce qui me barrait la route. Je compte bien y remédier aujourd'hui.

J'ai retrouvé la l'usage complet de mes jambes en m'astreignant aux exercices dispensés par Jared, mon kiné. Après les inépuisables efforts, les balades en fauteuil roulant - ou dans les bras de Daryl, toujours présent quoi qu'il arrive -, je suis désormais à nouveau capable de marcher sans douleur. On m'a également retiré cette maudite attelle - ô liberté ! - et les bandages autour de mes poignets. Mes hématomes sont presque invisibles, les bleus sur mon corps ont disparu, je suis fin prête.

~ Mi volcàn ~ (Is It Love? Daryl Ortega)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant