Victoria n'a toujours eu qu'un essentiel dans sa vie : son boulot.
Jeune inspectrice talentueuse, elle excelle à établir les profils psychologiques des suspects afin de mieux atteindre leurs faiblesses.
Mais derrière cette femme que ses collègues...
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Le cuir noir du volant entre mes mains glisse avec finesse, me rappelant que je suis aux commandes de l'un des bolides les plus racés de la planète. Le V12 ronronne comme une panthère en pleine chasse, je suis aux anges. C'est presque mieux que de conduire ma Honda, c'est dire ! Presque, s'entend.
La Lamborghini file tel le vent dans les plaines dans le dédale des rues animées de New York. Je respecte les limitations de vitesse mais, même en tant que flic, je peux comprendre l'envie de pousser les 740 chevaux à leur maximum.
— Ne la bride pas, laisse-la te guider plutôt que d'essayer de la contrôler totalement, m'explique la voix du prédateur à ma droite.
Je hausse un sourcil sans quitter la route des yeux.
— C'est toi qui me parle de lâcher-prise, Daryl ? Vraiment ?
Il ricane, accentuant les battements déjà effrénés de mon cœur. Je n'ai pas besoin de le voir pour savoir qu'il passe sa main dans ses splendides cheveux bruns. La mienne se contracte légèrement sur le volant, envoyant momentanément mes pensées flirter avec l'indécence... après tout, c'est moi qui ai initié le mouvement, tout à l'heure. C'est moi qui l'ai mis au défi. Un homme aussi angélique qu'un démon, à la libido insatiable et aux envies des plus lubriques.
Non vraiment, pourquoi ai-je cherché à l'aguicher aussi crûment, déjà ?
— Lâcher prise volontairement, mi volcãn, c'est ça, l'ADN du contrôle... tiens, passe la vitesse, tu vas comprendre.
Je suis ses conseils et retiens un gémissement de plaisir lorsque le bolide fait un bond en avant, avalant le bitume comme s' il volait. Soit, je suis légèrement au-dessus des 50 km/h réglementaires... mais allez, je me le permets. D'autant que la route que nous empruntons est à sens unique et bien moins fréquentée que les artères principales.
— Perfecto, mi volcān...
La voix rauque et profonde de mon beau latino exerce sur moi une fascination surpassant celle de l'engin sous mon contrôle. Brièvement, je lui jette un regard. Il m'observe avec une intensité qui contracte mes cuisses l'une contre l'autre.
— Je pensais pas que tu pouvais être encore plus sexy, mais j'me trompais, susurre-t-il, soudant ses prunelles noisette à chaque partie de mon corps.
Ses yeux s'assombrissent à mesure que je sens leur poinçon sur mes formes. De mon visage à ma poitrine qui se soulève par à-coups, en passant par mon ventre et mes jambes, la brûlure occasionnée par son examen me fait mordre ma lèvre inférieure.
— Ne fais pas ça, Vic'.
Je déglutis.
— Alors abstiens-toi de me bouffer des yeux, bébé.
— Impossible. T'es tellement bandante, dios mio, t'imagine pas ce que je te fais actuellement dans mon esprit...
