14. Discussion sur l'oreiller (P1)

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PDV Kuroo

"Nous ne disons plus rien parce nous savons.

Il faut qu'on parle."

C'est Kenma qui brise le silence en premier :
- On se sent bien dans ta nouvelle maison.

- Tu trouves ? Réponds-je. Avec mon père et ma sœur, on en a chié pour tout aménager après son achat. On aura mis 3 mois à l'acquérir et autant pour refaire les peintures et meubler toutes les pièces. C'était vraiment hard mais on est tous très contents du résultat.

- Ouais c'est sûr, j'imagine. J'espère que j'aurai l'occasion de revenir plein d'autres fois.

- Ça je peux te le garantir. J'affirme, tout en me concentrant sur la main du n°5 qui recouvre la mienne.

Je sais que Kenma se pose des questions. Je le sais mais je ne pourrais pas dire comment. Il veut me demander des choses mais il se retient par respect pour moi et le fait que la séparation de mes parents soit récente. Et je pense ça en toute modestie. Le passeur de notre équipe est vraiment une personne en or. Je lui en parlerai de ma famille, j'en ai envie. Je le ferai quand je sentirai que ça sera le bon moment.

- Tant miiieeeux ! Baille le gamer.

- Tu veux qu'on monte ? On sera plus à l'aise là haut, si tu veux.

Je redresse la tête et sens la main de Kenma se retirer. Il se frotte les yeux et s'enroule un peu plus dans la couverture.

- Ohhh toi, t'as besoin de dormir ! Viens, on va se coucher !

Et nous montons à notre tour à l'étage.
Une fois que Kenma sors de la salle de bain, les cheveux à moitié trempés, il me rejoint dans ma chambre dans son pyjama avec un champignon de Mario sur son t-shirt, et je pars me doucher à mon tour.

Pendant quelques minutes, je laisse l'eau couler sur mon corps en fermant les yeux, réfléchissant à comment aborder un grand nombre de sujets qui fâchent : le dossier de transfert, le stage, l'enregistrement de Kinoshita sur Ukaï, les crises de panique, ma neuroatypie, pourquoi je vois une psy à Sendai et pas à Tokyo, nos études...

- Rahh bordel, il caille ! Dis-je pour moi-même.

Je me décide donc à sortir et à mettre mon propre pyjama. Sans surprise, il y a des petits ballons de volley un peu partout sur le pantalon et le haut quant à lui comprend un indicateur de scores de 25 à 23, le tout dans des tons rouges et blancs. Je retourne dans ma chambre et appelle mon meilleur ami :

- Ken'...

Mais je me retrouve coupé par un bruit de notification. Il fallait que ça soit maintenant, tient...

- C'est ton portable Tetsu', je crois !

- Le tien aussi ! Je constate.

Nous regardons donc qui est l'auteur du message. Il a été envoyé dans notre conv' d'équipe, les "wild cats". Sans le coach. Et le message vient d'Inuoka...

- Oh le salaud ! Je peste, faussement énervé.

- Mais pourquoi tu dis ça ?

- Kai leur avait pourtant dit de ne pas prendre de photos de nous pendant qu'on dormait ! Il les avait bien engueulés, même ! Purée..

- Moi je trouve qu'on est plutôt mignons !

- Et en plus il nous affiche devant toute l'équipe et... hein ? T'as dit quoi, là ?

- Euh... j'ai dit qu'on était mignons ?

Je me laisse alors tomber en arrière sur mon lit, soupire en regardant le plafond et lâche :
- Un jour, t'auras ma peau, Kenma...

Haikyuu : neuro a...nxiétéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant