Haikyuu : neuro a...nxiété

20. Little Koz'

PDV Kenma
Dimanche 4 décembre 2022

Je ne vois pas le temps passer.
Plein d'images défilent dans ma tête.
Je pense à Tetsu' évidement, mais je pense aussi au lycée, à l'équipe, à ... mon père, et à tous ces endroits du Japon ou du monde que j'aimerais visiter.

Au bout de trois exercices de maths, une activité en sciences et un cours de géo, je sèche carrément sur la dissert' sur laquelle je suis en train de plancher. Du japonais en même temps... Même pour un natif, au bout d'un moment, ça devient chiant. Je décide de m'accorder une petite pause pour me soulager les méninges.

Évidement, Sora n'est pas de cet avis.
Il n'a pas besoin de parler ni de toquer à ma porte : je reconnais ses pas entre mille. Je lui ouvre.

- Qu'est-ce que tu veux, p'tit frère ? T'as fini ton anglais ?

- Yep ! Et si je viens te voir dans ta chambre, c'est soit pour te chipper un jeu, soit pour te chipper un jeu !
Tu devrais le savoir depuis le temps !

- Regarde moi, pour voir si t'as vraiment envie de me chipper un jeu ? Tu mens ! Dis-je à mon frère en rigolant légèrement.

- Okay, t'as gagné... Répond Sora en boudant.

Je quitte ma chaise de bureau pour m'assoir sur mon lit et tapote ma couette pour inviter Sora à venir à côté de moi.

- Alors ! Lui souris-je de façon bienveillante. De quoi tu veux me parler, little Koz' ?

- Eh ben... Tu me juges pas, hein ? J'ai que dix ans mais j'ai l'impression de ressentir des choses par rapport à l'amour, tout ça... Les filles ne m'attirent pas trop, enfin je crois. Mais j'veux te parler de mon pote en fait. Il...

Je vois qu'il stresse, le pauvre. Pour lui prouver qu'il peut me faire confiance, je pose une main sur son épaule.

- Hey, Sora ! Je suis ton frère, tu peux me dire tout ce dont tu as envie. Je ne te jugerai jamais.

En même temps, comment le pourrais-je étant donné que je suis amoureux de mon meilleur ami depuis neuf mois, que je connais depuis dix ans ?

- Alors, qu'est-ce qu'il a, ton pote ?

Pour ne pas montrer sa gêne, mon frère foure sa tête dans un de mes oreillers.

- Quand on jouait, il était grave proche de moi. Des fois pour me dire un truc, il me touchait le bras et j'ai jamais rien dit parce que j'aimais ça. Est-ce que ça veut dire que je suis homosexuel ?

Et il relève la tête de mon oreiller tandis que je me laisse tomber sur mon lit, sur un autre oreiller.

- Ohh, vient là, Sora !

Mon frère se laisse tomber à son tour et je l'attire à moi pour lui faire un câlin. Après un soupir, je me décide à parler à nouveau.

- Tu sais, tu es peut-être en train de découvrir ta sexualité, le rapport aux autres. Mais je vais te dire un truc : rien n'est gravé dans le marbre. Tu n'es homosexuel que si tu choisis de l'être. Pour moi, c'est une étiquette comme une autre. Dans la vie, on est ce qu'on veut. Et si tu décides que ton pote soit juste ton pote, alors il en sera ainsi.

- Ah d'accord. Mais toi Kenken, t'es amoureux de Tetsuko, non ?

- Haha, Tetsuro plutôt ! Et oui, je crois bien...

- Mais comment tu saiiis ?
Demande Sora avec une pointe de frustration dans la voix.

- Comment je sais que je suis amoureux ? C'est un ressenti du cœur. Je sais que je le suis parce que dès qu'il est là, le mien bat à cent à l'heure. J'ai tout le temps envie d'être avec lui. Je veux le voir sourire, le prendre dans mes bras... Je veux lui faire comprendre que mes sentiments pour lui sont sincères. Et très forts.