Chapitre 10

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Après avoir rattrapé mes prières  je pars rejoindre Clara dans la cuisine pour l'aider un peu. Elle m'a demandé de frire les pommes de terre, elle en avait déjà fini avec le poisson et les crudités. Elle s'attaque à la sauce.

Moi: J'ai une grande nouvelle pour toi. Devine quoi!

Elle: Quoi? Dit-elle en écarquillant ses yeux.

Moi: Je t'ai trouvé du travail!

Elle: Quoi ? Je vais devenir avocate comme toi !

Moi: Doul bayil sa dof doflou bi (merde arrête de faire la folle )

Elle: D'accord je t'écoute.

Je lui explique tout le tralala

Elle: Tu sais que je veux ouvrir ma propre boutique.

Moi: Oui mais Rome ne s'est pas fait en un jour. Il faut bien commencer quelque part avec ce job tu pourras épargner de l'argent en faisant ce que tu veux réellement. Tu sais que tu n'as pas beaucoup de clients chez toi.

Elle: Je sais! Mais je me vois mal travailler pour quelqu'un d'autre comme couturière. Je veux laisser libre cours à ma création et ne pas être contrainte.

Moi: Pense à ton objectif et tu pourras le faire il te faudra bien de quoi ouvrir la boutique. En plus la dame est très adorable et elle adore ta créativité.

Elle: Elles le sont toutes au début.

Moi: Je vois de la sincérité en elle. Rassure-toi.

Elle: Depuis quand t'es voyante 😂😂

Moi: Depuis ce matin tallalal sa lokho ma nianal leu 😂donne moi tes mains et laisse moi prier pour toi.

Elle: Tchiiip

On reste là à discuter un bon bout de temps avant de servir le dîner dans deux grands plats qu'on dépose dans le salon. On mange tous ensemble, mon père y compris, dans une bonne ambiance. J'en ai profité pour lui parler de la proposition de Lala et il dit qu'il est derrière moi et que ma décision est la sienne. Il na jamais été compliqué comme père.

Je pense que je vais accepter, avec l'argent gagné j'aiderai Clara dans les soins médicaux de Maman.

...Deux jours plus tard

Le procès qu'on devait mener avec Maître Cissé était aujourd'hui. Il l'a mené d'une main de maître et l'a gagné. Sans mauvais jeu de mot. Ramata était la coupable. Même si toutes les preuves incriminaient Sadikh, on a vu qu'en dehors du problème de lègue de l'entreprise ses parts étaient disproportionnées par rapport aux autres.
L'affaire avec l'entreprise n'était qu'un leurre.
Modou n'avait pas totalement raison.

Quand Amar disait qu'ils ne perdaient jamais un procès ce n'était pas pour plaisanter.
En parlant de lui nos dialogues se limitait à des salutations, j'arrive pas à croire que je vais dire ça mais il me manque de me disputer avec lui.

Lala m'a demandé de passer chez elle pour le déjeuner. On allait parler de mon contrat.

Je m'y rend donc à l'heure de la pause, sa boutique était à deux pas de sa maison. Arrivée devant chez elle je remarque la voiture de Amar. Mon dieu, il est là. Je devrai faire demi-tour.

J'étais à deux pas de partir quand la porte s'ouvre sur Lala.

Elle: Viens! J'ai entendu le bruit du taxi. Tu comptais aller où comme ça ? Dit-elle en souriant.

Merde dis-je intérieurement.
On entre ensemble dans sa magnifique maison. Après avoir longé un petit couloir on arrive dans un salon spacieux décoré de manière très classe.Sur le canapé étaient installés Bocar et Amar. Ce dernier me regardait bizarrement, il ne savait vraiment pas que j'allais venir.

Le destin inattendu d'Astelle SyllaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant