Arrivée devant le cabinet, je descend avec élégance de la voiture.
Je me dirige vers l'ascenseur public, Amar aurait préféré que je prenne le leur mais il n'est pas là alors....
Et puis je suis juste une employée dans cette entreprise, je ne veux pas avoir des privilèges parce que je suis la femme du boss. Je veux juste qu'on me considère comme une employée de ce cabinet. Ce n'est pas comme si j'avais des parts ici.J'arrive à mon étage et j'y trouve Youmané, elle me sourit et fait danser ses sourcils pour me narguer.
Moi: Ne dis rien! Lui dis-je en lui pointant le doigt avant de pénétrer mon bureau.
Quelques instants plus tard elle entre avec un dossier sur les bras.Elle: Madame KADAM! Ce dossier est pour toi! Tu dois le traiter d'ici demain.
Moi: J'espère que s'en est pas un faux.
Elle: Non! C'est un vrai je te le jure.
Moi: Super! Je lui raconte l'honneur que Hawoly m'a faite de donner le nom de mon mari à sa fille. Elle était très contente pour nous.
Je plonge dans le dossier, il s'agit d'un viol. D'une série de viol je devrai dire. Je ne sais vraiment pas ce qui pousse les gens à faire cet acte aussi ignoble, je ne comprendrai jamais. Je ferai de mon mieux pour foutre ce gars derrière les barreaux. Comme la fois passée je dois faire l'interrogatoire des témoins. Je ne sais pas quand on me laissera faire un procès.
J'étudie le dossier avant de rejoindre la pièce grise où on faisait des interrogatoires si les témoins peuvent se déplacer.
Moi : Madame Senghor, merci d'être ici aujourd'hui. Pouvez-vous nous dire comment vous connaissez la victime présumée, Maï Dia?
Elle: Je la connais depuis plusieurs années. Nous étions amies à l'université et nous avons continué à entretenir notre amitié depuis.
Moi : Avez-vous été témoin de quelque chose qui s'est passé le 25 décembre concernant Maï Dia?
Elle : Oui, j'ai été témoin de certains événements cette nuit-là.
Moi : Pouvez-vous nous décrire ce que vous avez vu et entendu ?
Elle : Vous savez, c'était la fête de pacques. Et comme à l'accoutumé j'offrais le dîner à Maï. D'habitude c'était un de mes frères qui le livrait mais ce jour là c'est moi qui suis allée le faire moi même parce que ça faisait longtemps que je ne l'ai pas vu. Elle a loué un petit appartement à quelque kilomètres de chez moi. J'allais toquer à la porter, quand j'entends des hurlements et des coups. La porte n'étant pas bien fermée, j'entre et je trouve dans le salon, à même le sol, mon amie entrain de se faire violer et violenter. C'était une situation très troublante. Une scène que je ne pourrai jamais effacer de ma mémoire.
Moi: Qu'est-ce qui s'est passé ensuite?
Elle: J'ai foncé sur lui le ruer de coups, il était de dos à moi. Il s'est rapidement levé et a pris la fuite. Je me suis occupée de mon amie.
Moi : Avez-vous parlé de ces événements à d'autres personnes ?
Elle : Oui, j'en ai parlé à sa mère peu de temps après les événements.
Moi : Avez-vous des raisons de croire que Daouda Pene était impliqué dans l'incident ?
Elle : D'après ce que j'ai vu et entendu, il semblait être le violeur, il était de dos à moi et portait une casquette mais je ne peux pas en être certaine à 100 %.
Moi : Merci, Madame Senghor. C'est tout ce que je voulais savoir pour le moment.
.,...Abdel Amar KADAM....
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Le destin inattendu d'Astelle Sylla
Ficción GeneralEt pourtant, je faisais simplement mon travail...