03. Floqué Griezmann.

1K 36 130
                                    

MORGANE,Paris

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

MORGANE,
Paris

Une semaine plus tard.

Aujourd'hui, j'avais promis à Louis d'être au salon pour l'ouverture. Nous ne savions pas ce qu'il s'était passé mais, une foule de gens s'était empressée de prendre rendez-vous chez lui pour se faire tatouer ou percer. Puis on avait finit par capter : mon post Instagram où mon tatouage du Hotline Bling apparaissait — et où j'avais identifié la page dédiée à son salon — avait été liké par plus de cinq mille personnes. Ma photo avait aussi été vue par les comptes de L'Équipe de France et de Paul Pogba. J'avouais ne rien comprendre à ce qui était arrivé à mon compte, mise à part que l'application m'avait mise en avant dans les suggestions personnalisées. Résultat : j'avais gagné pas moins de 500 nouveaux abonnés.

Pas du tout de quoi me faire stresser. Notez le sarcasme !

Pour en revenir au travail (malheureusement), je devais m'y rendre à neuf heures du matin. Il était sept heures quarante huit et, comme toujours, je buvais mon café appuyée à la rambarde de la porte vitrée de mon salon. Qui m'avait envoyée de me lever avant dix heures un lundi matin ?

J'étais crevée. Du genre, tête dans le cul exposé en dix.

Hier, j'avais eu la merveilleuse idée de rester jusqu'à quasiment minuit devant mon ordinateur, afin de regarder le match France - Islande (5 - 2 en plus, et bam !). Pour une qui ne voulait plus entendre parler de l'équipe française il y a encore deux mois, j'avais rapidement changé d'avis.

Mais ça en valait la peine, putain. J'avais mis mon maillot de 2014 floqué au nom du numéro sept — onze, à l'époque — et j'avais commandé mes meilleurs sushis. J'avais flambé ma carte bleue et baisé en beauté le nombre d'heures de sommeil qu'il me fallait ; pourtant, ça m'avait rendue heureuse. Il me semblait que c'était le principal. Du moins, c'était une des choses dont on avait discuté avec Mme Sanchez lundi dernier.

De retour dans ma chambre pour me trouver une tenue, je m'affalai en étoile de mer sur mon lit deux places — qui était défait et qui le resterait jusqu'à ce soir — quand je vis un texto de mon meilleur ami.

Louis :
Tu seras bien là à 9 h 30 ?

Moi :
Promis chou, pas de lapin en vue.

Louis :
Oui non ça je me doute, mais avec tes retards on sait jamais Morgane. Je préférerais m'en assurer. On a 30 clients aujourd'hui, le matos ça va être à la chaîne.

Moi :
Putain, mais ! Tu me fais si peu confiance ?

Je ne pris pas la peine d'attendre une réponse puisqu'il m'avait saoulée et qu'en plus, il ne me restait qu'une petite demi-heure pour me préparer. Tenue, chaussures et bijoux choisis, je me dirigeai vers la salle de bain pour me changer.

Hotline BlingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant