29. Colocation improvisée.

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Morgane,Paris

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Morgane,
Paris.

Trois heures plus tard.

Une heure du matin. Il était une heure du matin, et au lieu d'être au chaud dans mon lit, je me trouvais dans la salle d'attente des urgences où Antoine avait été envoyé. Il avait prévenu sa famille sur leur fameux groupe dont Théa m'avait parlé et elle s'était chargée de me donner l'adresse puisque pour sa sécurité, elle avait exceptionnellement dû rentrer à Clairefontaine avec les Bleus après le match.

J'aurais pu rentrer. J'aurais pu chasser ce froid — celui de l'hiver qui menaçait d'ores et déjà l'automne que je n'avais pas vu passer — de mon corps. Sauf que j'étais restée. J'avais dépensé quarante balle de Uber et sacrifié des heures de sommeil dont je rêvais après une semaine éreintante de cours et de travail pour me rendre près de lui.

C'était ce que faisaient les amis, non ? Aucune idée. Peut-être que non. Peut-être qu'un ami aurait juste appelé directement pour prendre des nouvelles ? Je n'en savais rien. Je ne savais rien de ce que j'étais en train de faire mise à part qu'être ici à l'attendre faisait redescendre mon stress intérieur. Oui, largement même.

Je traînais depuis deux grosses heures sur mon portable. Après avoir fait le tour des réseaux sociaux, j'avais crée des rappels pour la semaine qui arrivait, échangé des messages avec Ava sur l'échographie de contrôle qu'elle avait passée aujourd'hui (d'ailleurs, la prochain serait celle pour connaître le sexe de son bébé) et finalement, je m'étais lancée dans un nouvel e-book sur l'application Livres de mon portable.

— Morgane ?

Surprise et m'attendant pas à entendre sa voix, mon coeur rata un battement puis je relevai la tête de mon bouquin numérique. Toujours coupée dans les meilleurs moments, si c'était pas de la poisse, ça !

— Monsieur Griezmann, en effet, c'est moi, me moquai-je gentiment.

— Qu'est-ce que tu fous là ? demanda-t-il dans l'incompréhension.

Je déglutis difficilement en me levant. C'était vrai après tout : qu'est-ce qui me disait qu'il avait envie de me voir ? Rien du tout.

— Je...je sais même pas. Désolée, je vais y aller.

— Mais eh Momo ! sa main vint attrapé mon poignet pour me ramener encore plus près de lui que je ne l'étais déjà. Dis pas de la merde, ça me fait plaisir de te voir. Juste...tu dois attendre depuis...

— Trois heures, avouai-je en grimaçant.

— Attends...t'es venue directement après le match ?

— Ouais...

— Mo'...

— Ta soeur était sur le point de venir mais toute seule, à cette heure-ci, dans un hôpital, dans une ville qu'elle ne connait je suppose pas, c'était pas compatible, le coupai-je pour me défendre. Elle est repartie de force avec les joueurs et je suis venue à sa place. D'ailleurs j'ai eu envie d'étrangler la dame de l'accueil qui a accepté de me faire rentrer après 30 minutes parce qu'elle pensait avoir affaire à une fan cinglée !

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