05. Vision perturbée.

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Morgane,Marseille

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Morgane,
Marseille.

Le surlendemain.

Dire que je m'étais remise de mes émotions serait mentir. Dire qu'Ava n'en profitait pas pour se foutre de ma gueule dix fois par heure, aussi.

De notre sortie du Vélodrome à...encore maintenant, en fait, elle n'avait pas cessé de me charrier à propos de l'échange que j'avais entretenu avec le numéro sept hier soir.

— C'est fou de voir à quel point tu nies les faits, j'en reviens pas ! radota ma meilleure amie.

— C'est fou de voir à quel point tu t'auto-persuades de choses qui n'ont pas lieux d'être, j'en reviens pas ! rétorquai-je du tac au tac.

Ava leva les yeux aux ciels et je compris qu'elle abandonnait. Elle se dirigea vers la salle de bain adjacente à notre chambre d'hôtel afin de récupérer sa trousse à maquillage. Nous étions déjà samedi et, d'ici vingt minutes, nous serions parties direction la gare. Dire que j'avais vu les jours défiler serait un troisième mensonge.

— Il t'a donné son maillot ! Et il a retenu ton prénom en l'ayant entendu une seule fois !

Ah. Visiblement, je m'étais trompée !

— Mais ça veut rien dire, Ava ! T'as vu ce qu'il a enduré pendant sa jeunesse ? Il a pourtant jamais abandonné et aujourd'hui, de voir une fan s'être fait tatoué sa célébration, ça fait forcément un petit truc. Autrement, il n'y a rien !

— J'abandonne...marmonna-t-elle en sautant sur le lit.

— Enfin.

Je récupérerai ma valise cabine — puisque je n'avais pas eu besoin de plus pour si peu de temps sur place — que j'avais glissée sous le lit et l'ouvrit en grand pour la remplir à nouveau tandis qu'Ava m'attendait en traînant sur son téléphone ; le naturel était revenu au galop : j'étais en retard sur notre emploi du temps du jour.

— On fait quoi pour le 14 cette année ? me demanda la blonde subitement.

Je m'étouffai avec ma salive à l'entente de sa question. Ahah, ma grande...si tu savais ! Disons que je resterais dans mon salon à rien faire et toi, tu serais sur le point de te fiancer. Après j'dis ça, j'dis rien.

— J'en sais rien, répondis-je le regard fuyant, on en parlera avec Louis, tu crois pas ?

— Ouais, tranquille. Eh quand j'y pense, faudrait que tu te trouves un mec.

J'haussai les sourcils en levant les yeux de mon bagage que j'étais en train de fermer avec difficulté.

— Il est où le rapport avec la soirée de la fête nationale ?

— Bah, je sais pas...ça fait un peu pitié les dates à deux plus un, ça serait plus cool les doubles-dates. Mais vu que-

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