18. Amicalement réconfortant.

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MORGANE↬ Paris 15

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MORGANE
↬ Paris 15

La lumière du jour m'aveugla lorsque j'ouvris les yeux, difficilement d'ailleurs, millimètre par millimètre. Mes muscles étaient engourdis et comme comprimés sans que je ne comprenne réellement pourquoi et ce jusqu'à ce que je réalise que je venais de passer la nuit sur mon canapé.

Une couverture qui n'était pas là hier, quand je parlais à Antoine, couvrait désormais mon corps de ma nuque à mes pieds. Seule ma tête ressortait du plaid dans lequel je m'avais dû m'enrouler sans le vouloir en dormant.

Je ne me souvenais même plus du moment où mon corps s'était déconnecté de la réalité. L'unique chose dont j'étais certaine, c'était que je n'avais pas fait un seul cauchemar en m'endormant près de lui. Ça me foutait les boules de l'admettre, mais c'était la vérité.

À ma connaissance, je n'avais jamais fait de crise de somnambulisme. Une solution restait plausible : je m'étais endormie sur Anto et il devait s'être chargé d'étendre mon corps sur la longueur du canapé après s'être levé pour me recouvrir de la couverture qui traînait sur le petit fauteuil à gauche de ma télé. Je remarquai par la même occasion que mon téléphone était déposé sur la table basse et qu'un câble reliait l'une des prises libres au mur à l'embout Lightning de mon portable. Soit j'étais amnésique, soit il avait pensé à tout.

L'écran de mon iPhone affichait 7 : 55 et deux messages non lus de ma meilleure amie. Je me redressai vivement, débranchant le chargeur qui ne m'appartenait même pas par la même occasion à une vitesse folle.

de Ava :
On a parlé tous les deux...il a bien réagi comme tu me l'avais dit.

de Ava :
Je te dis tout demain, ça te va ? Tu sais vers quelle heure Griezmann partira ?

Je lui répondis immédiatement que oui, il était évident que l'on devait se voir au départ du numéro sept mais que par contre, je ne savais pas à quelle heure il replierait bagage. Et je n'allais sûrement pas lui demander, j'étais bien trop gênée de la situation dans laquelle on s'était retrouvés hier.
Si je le pouvais, à partir de maintenant, je l'éviterais...c'était décidé.

Des images d'hier me revenaient en tête à chaque minute de plus où mon cerveau se réveillait. Pour commencer, le fait qu'il était torse nu...et que moi, comme une conne, je n'avais rien trouvé de mieux que de me poser contre sa poitrine, laissant son bras entourer mes épaules. J'étais stupide, il n'y avait aucun doute ! Puisqu'à l'heure actuelle, je ne savais pas comment aborder l'attaquant quand il se pointerait dans ma cuisine ou dans mon salon.

Une grosse demi-heure plus tard, des bruits de pas se firent entendre contre le parquet qui recouvrait le sol de mon hall d'entrée.

— Morgane ? me coupa une voix de mes pensées encore une fois bien trop entremêlées.

La honte : ce sentiment dévastateur que l'on pouvait ressentir après avoir agis sans réfléchir ; c'était ça que j'éprouvai quand je tournai la tête pour regarder la personne qui m'interpella depuis l'embouchure de la porte. Le numéro sept était là, à quelques de mètres de moi. J'étais désormais certaine que mes aveux et mes pleurs de cette nuit étaient bien réels, qu'il y avait assisté sans transition aucune dans mon comportement. Eh merde...

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